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CORRESPONDANCE
DIPLOMATIQUE CHINOISE
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CORRESPONDANCE
DIPLOMATIQUE CHINOISE
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CORRESPONDANCE
DIPLOMATIQUE CHINOISE
RELATIVE
AUX NÉGOCIATIONS DU TRAITÉ DE WHAM POA
Conclu entre la France et la Chine
le 24 octabre 1844 .
TRADUITE DU CHINOIS EN FRANÇAIS ET DU FRANÇAIS EN CHINOIS
PAR
J.-M. GALLERY
Secrétaire-Interprète vlu Gouvernement français.
Membre de TA^-'adémie des Sciences
de Turin, etc.. etc ^
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(Dépêche de Lagrené à Kùih, waduite et expédiée le 7% Août)
Macao le ^ Août 18A/t.
M« le Commissaire Impëriri,
Après un long voyage et une heureuse navigation, je
suis arrivé à Macao le 15 du présent mois.
Ainsi rapproché des h'eux qu'habite V. E. je me
fais un plaisir de lui donner avis de mon débarque^
ment, et de l'informer en même temps^ que S. M. l'Em-
perour des Français m'a confié les pouvoirs nécessaires
pour régler directement les relations entre nos deux
Empires.
Je connaissais depuis longtemps les dispositions ami*
cales des hautes autorités Chinoises, et particulièrement
celles du Commissaire Impérial, Interprète toujours
fidèle des sentiments de son auguste Souverain.
Je sais que M. l'amiral Cécille qui vient de recevoir
une, récompense éclatante de ses services distingués, a
trouvé constamment près des grands personnages de
cet Empire l'accueil le plus empressé et les intentions
les plus Favorables. Pendant mon séjour à Macao^ j'ai
pu me convaincre que ces dispositions n'ont pas changé.
Ainsi, je suis certain que V. E. se réjouira de l'arri-
vée d'un Commissaire Impérial Français, et qu'elle
profitera bientôt de cette circonstance, pour établir avec
lui des rapports qui ne sauraient manquer de tourner
à l'avantage réciproque des deux puissants Empires^
J'ai l'honneur d'être etc.
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(Dépêche de Ki-ih à Lagrené, reçue et traduite le 28 Août^)
Kij Grand Commissaire Impérial du grand Empire de
Chine^ Sou s-prc cep leur du Prince Impérial, Membre
du Conseil de la guerre, Gouverneur général des deux
Kuan^ et membre de la famille Impériale :
En réponse^
Je viens de recevoir une dépêche de Votre noble
Grandeur.
J'ai appris avec plaisir qu'après une navigation favo-
rable, la poupe des Immortels est enfin arrivée dans la
Mer du nénuphar (a): et apprenant en même temps
tout ce que vous avez eu de bonheur et de prospérité,
j*ai éprouvé une joie et une satisfaction indicibles.
Votre noble Empire depuis le temps de la dynastie
des ilim jusqu'à présent, a été en bonne harmonie avec
ta Chine, et y a fait le commerce pendant plus de âOO
ans.
Ces dernières années, par exemple, l' amiral Cécîlle,
Le Consul Batti-menton et les autres, ont tous entretenu
avec les différentes hautes autorités Chinoises des rap-
ports très intimes, sans qu'il y ait jamais eu le moindre
sujet de désagrément.
Depuis longtemps j'ai ouï dire que Votre noble Gran-
deur dépasse en savoir les autres hommes. Votre nom
est connu dans tous les royaumes. Maintenant que
vous avez reçu (de votre Empereur) les hautes fonctions
de plénipotentiaire pour venir au loin jusqu'en Chine,
il doit certainement en résulter pour dix mille ans Tac-
eroissement et l' affermissement de la bonne harmonie,
de telle sorte que les deux Empires en retirent des
avantages sans fin.
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{a) Cett "M qu*mi api^lle la dut. dp Ma««o.
Votre noble royaiinu* pt'iil èlrr eilô pour la saj^ohM*
des personnes qu'il délègue; et c'est un^ rlioso qui
me remplit d'une joie extrême.
Outre que j'ai envoyé des ma<fistraLs s'informer de
votre santé, et que je les ai chargés d'être auprès de
vous les interprètes de mes sentiments, ce que vous
dites touchant l'occasion qui se présente d'établir des
rapports, a rempli de joie le cœur de cette humble
personne qui vous parle. Je prie Votre noble Gran-
deur de vouloir bien fixer l'époque qui lui sera convc»-
nable pour nous rencontrer.
11 fallait d'abord que je vous fisse une réponse: je
vous prie de vous doniiiT la pc^ine d'en prendre con-
naissance.
Dépêche qu'il est nécessaire de lire.
La dépêche ci-à-droitCj à Lagrené Grand Commissaire
Impérial du grand Empire de France.
Le iâ de la T lune d« la 24*^ année de Tao-kuan^ à 8
heures trois-quarts du matin.
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[Dépêche de iMçrene a Ki-ih, traduite le 30 Août, expédiée le
2 Septembre. )
Marao le 31 Août I84Û.
\ii Conimissaiit' Impérial Ki. etc.
Li*s félicitations si empressés et si amicales que V. E.
m'a adressées par sa dépêche datée du 13 de la T lune
de la 2îi'année de» Tao-kt/an^ m'ont élé infiniment agré-
ables. Elles ne m'ont peint surpris, toutefois, car l'ex-
trême uibnnité du haut Commissaire Impérial é^ale sa
saf^esse, et l'une et l'autre sont connues dans les con-
trées les plus lointaines.
V. E. dont l'esprit est si clairvoyant, a jugé tout
d'abord que nos deux pays recueilleraient certainement
de notables avantages des rapports qui vont s'établir
entre nous.
C'est dans ce but que j'ai été dél^ué par le Grand
Empereur de France. Son auguste Majesté désire que
les dix mille années qui suivront, dépassent encore,
par l'accroissement continuel de la bonne harmonie et
des relations commerciales, les âOO ans écoulés dans la
i)aix et dans une amitié sans nuages depuis les temps de
a dynastie des Min.
Je me sm's pénétré respectueusement des intentions
du grand Empereur de France, et ma joie a élé vive en
les voyant si bien comprises et si sincèrement partagées
dès le premier moment par Votre noble Grandeur.
Aussi, me tarde-t-il de me trouver face à face avec
Elle et de conférer de nos communs intérêts. Et puis-
que V. E. veut bien me prier de fixer moi-même l' épo-
que où nous devrons nous rencontrer, je me tiendrai
ici tout prêt à me concerter de vive voix avec Elle, à
partir du 1" jour de la prochaîne lune. Je me plais
de croire, en consultant le passé, que le temps et le
lieu conviendront également à Votre noble Grandeur,
Voilà ce que j'avais à lui dire etc.
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No. 4.
[Dépêche de Ki-ifk à Laçrene, reçue et traduite le Septembre.
Ki, Grand Commissaire Impérial du (Iraud Empin*
de Chine elc. En réponse.
J'ai reçu hier une dépèche de Votre noble Grandeur
dont j*ai pris une pleine et entière connaissance.
Les amitiés de toute espî'co que vous avez fait des-
cendre vers moi; les sentiments et le langag[e plein
d'égards dont vous m'avez honoré, m'ont causé un«*
joie et une consolation que rien ne peut surpasser.
Relativement à l'époque de notre entrevue, la lettrt*
qui est arrivée détermine que ce sera à partir du i"
jour de la prochaine lune. Naturellement, il faut dé-
terminer le jour où je pourrai me mettre en route pour
Macao et avoir le plaisir de vous toucher la main: et il
ne convient pas d'apporter des i*etards qui pourraient
vous causer une pénible attente.
Cependant, suivant h's lois établies dans l'Empire
du milieu, la 8' lune est l'époque des sacrifices de
l'automne. Nous avions dt-jà reçu une dépêche du
Ministère, fixant au 3' jour de la 8* lune, le sacrifice au
très saint docteur Goninrius; et au A*' jour, le sacrifice
aux Esprits patrons de T Empire. Il faut absolument
que moi, haut fonctionnaire, en compagnie des magis-
trats de service dr tout rang, je me livre au jeune et
aux purifications pour offrir ces sacrifices, lesquels sont,
pour la Chine^ des sacrifices très grands, ne différant
en aucune manière des adorations que votre noble Em*
pire offre au Dieu Suprême.
Le 10 de la 8' lune étant le jour anniversaire de la
naissance de notre grand Empereur^ moi grand fon-
ctionnaire, suis dans la nécessité de me rendre avec les
magistrats mes subalternes au temple dédié à rEm]>e-
reur, et de m'y prosterner, la face tournée vers le tem-
ple de Pékin, pour adresser des prières en faveur de
8a Majesté: c'est la une des grandes cérémonies de bu
Chine que je a' oserais pas négliger^
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(Dépêche de Lagrené à Ki-ùk, traduite et expédiée le il Septembre.)
A. S. E. M. le Gommisiiaîie ImpériaL
Macao le 11 Septembre 1844.
J'aî lu, avec toute l'attention requise, le dépêche
amicale et si intéressante que V. E. m'a fait l'honneur
de m' adresser en date du de ce mois.
J'apprécie» parfaitement les motifs sérieux qui ne lui
permettraient que très difficilement de se rendre à Ma-
cao avant le 16 ou le 18 de la prochaîne lune, et j^
vois avec plaisir, dans l'exlrértrie précipitation avec la-
quelle Elle se propose de quitter Canton, au moment
même où sa présence cessera d'y être nécessaire, la
{)reuve de son désir de manifester aussitôt que possible
es nobles sentiments qui l'animent.
Quant à moi, en fixant, sur votre demande, le point
de départ de notre rendez-vous futur^ mon intention
était bien de vous laisser toute latitude pour désigner,
à partir de cette époque, le jour qui vous semblerait le
plus propice. Malgré toute la satisfaction que j'éprou-
verais à vous donner la main quelques jours plutôt, il
m'eut été trop pénible, en effet, au début de ces longs
et fréquents rapports qui von* s'établir entre nous,
d'avoir à craindre que V. E. eût à négliger quelqu'un
des devoirs impérieux de sa haute )>osition.
Si donc, avant de lui écrire, j'avais eu connaissance
des cérémonies nationales et des sacrifices religieux aux-
quels il Lui est enjoint de présider, je l'aurais exhor-
tée moi-même à ne partir qu'après l'entier accomplis-
sement des précepts légaux.
Ce que je n'ai pu faire alors, je le fais aujourd'hui }
et bien que je regrette de voir reculé quelque peu le
plaisir de vous recevoir aussi, dans ma demeure, avec
la distinction que l'hôte doit à son hôte, d*un autre
côtéjr^mo félicite d'aibir plus dé temps pour terminer
les travaux qui doivent précéder n&s délibératiout.
Qu'est-ce après tbut qu'un délai dé quelques jours,
^and il s'agit d'un traité dont la durée sera éternelle!
Ainsi, polîfr ne contrarier en rîien It^ mouvements de
V. E,, je ne compterai sur sa présence à Macao que du
13 au 22 de la 8* lune; car, je ne voudrais pas que
son empressement ajoutât aux fatigués et aux fncom-
inodités du voyage; et je fais des Yotax pour que le
Ciel protège sa traversée.
Dépêche qu'il est important de lire.
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(Dépêche de Ki-ih à Lagrené, reçue et traduite le il Septembre.)
Kij Grand Commissaire Impérial du grand Empire
de Chine etc.
En réponse.
Je viens de recevoir une dépèche de Votre Noble
Grandeur changeant l'époque de notre entrevue à Ma-
cao, depuis le 18 de cette lune jusqu'au :22, par oii
Ton peut voir, combien est grande l'étendue de vos
nobles sentiments, ce qui m'a mis au comble de la joie
et de la satisfaction.
En pensant que Votre Noble Grandeur a traversé les
mers pour venir dans ces terres lointaines de l'Orient
parler le langage de la sincérité, corroborer la paix et
établir la bonnc'harmonle entre les deux royaumes pour
dix mille ans (toutes intentions admirables), je me
sens le devoir d'aller promptement à Macao^ pour avpir
le plaisir de voir votre visage d'Immortel, et vous ma-
nifester, en tant que maître de l'endroit, le peu de
bons sentiments dont je suis doué.
Voici que dans la 1"" décade de la 8* lune se rencon-
trent de grands préceptes qui ne me pc^rmettent pas de
me mettre en route, et parce qu'il en résulte pour
Votre Noble Grandeur une pénible attente, mon cœur,
en vérité, ne peut jouir de repos.
Cependant, comme dans votre noble royaume qui
e^t un des grands royaumes de l'Occident, on fait ordi-
nairement grand cas de la religion des cérémonies, c'est
1)our cela que je vous ai expliqué en détail le motif pour
equel je ne pouvais pas me mettre en roule avant, afin
d'obvier à la contrariété que Votre Noble Gàandeur
aurait peut-être éprouvée.
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mtm et pIiMw €|Be folre^ nuble roTaume est m grand
royanif <{iii ût b* plu» içraad ca» dp la refigîait drs
rife9« et (fm* Toti-e ^i&le Grauiieur co mp r cm i parfiute-
■ipfir les oUigalioa» d' un haut &iiu:lioiiiuBrf». En feani
aCtenri^enMmt voerrlettnf«.f ai «prouvé une joie profooMie^
et ffnnûfiie |p œ piuiKM; pa» eacurt? tou» aller Toir^ je
von» ai loii}oirr» présent ^m» mnn cœur, et ne pais
empêcher noa esprit de se reporter à votre droite et a
v<>lre i^^iirhe.
Je n.irtend» donr pin» 4|ue la concfiinoa di* tooies
a^^ a^Eures pour oie aaeHre auâtfilôl eu route pour
)facaN>, en ronfomûte avec le terme ILié pour notre
eMrevne. afin 4' v drLIiérer :Hir h* traité de paisL à arrê-
ter, et entretenir avec vous^ Ie»fré^|aent» rapports (|u*il
fbnrtra.
Je von» envoie dTabard cette dépêche^ et vt»us mani-
lenh^ en même tempt^ hk^ sentiaaentâw Ce qu'ail y a
<f ineomplet dans mes empresMoaes K ^ ^^uppJéeiai lors-
que je lierai en votre pnbence.
\jf vr^nt de la mer est Croîd ; 3 but ({ue vous preniei
fnrnné f^m de fous. Je profile de Toccadion pour vous
âonhaifer une grande IrLcité»
IVpé<^ qa il est nccesâaîre de Ere.
A Laçnrené Commis;iaire Impérial du Grand Empire
de France.
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Dépêche de Ki-ih a Lagrvné, reçue et traduite le 6 Octobre.
Ki, Grand Commissaire Impérial du Grand Empire
de Chine etc.
Communication officielle.
Les rapports que j'ai entretenus avec Votre noble
Grandeur depuis mon arrivée à Macao ont rempli mon
cœur de la plus douce satisfaction.
Maintenant, voici que je vous envoie un exemplaire
du traité et du tarif Anglais, ainsi qu'un exemplaire du
traité et du tarif Américain pour les cinq ports ouverts
au commerce. C'est là l'objet de cette dépêche; et
je profite de l'occasion pour vous souhaiter une félicité
sans bornes.
Dépêche qu'il est nécessaire de lire.
Ci-joint deux copies des traités de commerce et des
tarifs.
A Lagrené Grand Commissaire Impérial du Grand
Empire de France etc.
Le 24 de la 8* lune de la 24* année de Tao-kuan.
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{Dépêche de Ki-iVî à Laorenè postdatée d'ttn jour, reçut' le %
Octobre t traduite le 1.)
Ki^ Grand Commissaire Impérial du Grand Empire
de Chine etc.
Communique une copie respectueuse.
J' ai reçu du Conseil de la guerre une dépêche por-
tant que les grands du palais avaient fait connaître
Tordre Impérial suivant:
« Ki'irij lequel vient d'être transféré au gouverne-
« ment général des deux Kwatij est chargé aussi de
« traiter tout ce qui concerne le commerce dans les
« différentes provinces, afin qu'à l'avenir tout se passe
« avec ordre et suivant des règlements certains. Je
« vous charge de lui délivrer le sceau de Grand Com-
« missaire Impérial, et pour toutes les dépêches qui se
«présenteront dans le maniement des affaires relatives
« aux ports commerçants des différentes provinces, je
«lui accorde d'apposer ce sceau, comme preuve du
« soin qu'il y aura mis.»
Tels sont les ordres que j'ai reçus respectueusement,
et dont je devais donner à Votre iNoble Grandeur une
copie respectueuse, afin que vous en preniez connais-
sance.
Dépêche /qu'il est nécessaire de lire.
A Lagrené Grand Commissaire Impérial du Grand
Empire de France etc.
Le 25 de la 8' lune de la 2&'' année de Taq-kuan,
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LOUIS PHILIPPE, Empebecr des Françms, atous ceux
I cas PRÉSENTES LETrRES VERRONT, SaLUT:
Désiranl sinctVemeiil de voir se consolider el s'é(en-
Ire le commorcc des Français en Chine, el ayant lieu
de présumer que le Souverain de cet Empire animé des
mêmes dispositions, accueillerait favorablenu-ul les pro-
positions qui pourraient lui être faites de notre part à
ce sujet, Nous avons considéré que le moyen le plus
efficace d'arriver à ce but de mutuelle utilité pour les
deux Empires, serait de faire choix d'une personne
distinguée et expérimentée qui, parfaitement instruite
3 nos intentions Impériales, siit, en entière connais-
ince de cause, négocier et conclure avec le Gouverue-
Baent Chinois un traité, convention ou arranpiemenl
uelconque qui amenât et consacrât un résultat si dé-
Mré.
A CBS CAUSES, Nous confiant entièrement en la capa-
ble, sagesse, expérience et fidélité de notre très-cher
Jet bïen-amé le Sieur Théodosb de LAr.RENÉ, Comman-
deur de notre Ordre Impérial de la Légion d' Honneur,
Grand Commandeur de l'Ordre Royal du Sauveur de
Grèce etc. etc., et notre Ministre Plénipotentiaire, Nous
t'avons nommé, commis et constitué, et, par ces pré-
sentes signées de notre main, nous le nommons, com-
mettons et constituons, et lui avons donné et donnons
Pleins-pouvoirs et mandement spécial pour négocier,
arrêter, conclure et signer, iin notre nom, en qualité
de Notre Envoyé Extraordinaire et Plémpotentiaibe
«njointemi'nt avec le ou les Plénipotentiaires l*» i
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\v^ ''.«*mnu«Mnrr*?r niinum^ [hbt ^a. >ih|^r%tft- ilfiiy ■nm
'U* rjiini*. •? fiiBpnient niiiiiife-ilct ^mst gièQh»-gHiHRiiâK ou
'wiinmiHsifin, *xtï tmiii*. ';uiiwfiliiiii« tVfifiifiiiifiiiU 4ifc ii
i*;ïnfin, irranifi*mi*at m .Brtidi^f|ni*k3EEinq)ii£»€|ni srnml
^111^»^ f:rmv«^Tialii<*n^ piiiir itti^iniim II) Bui fffsti mnwi wms
propowifi!^; — N^'iiitcirur ({IL il ii^naK «mi LR?tttt iiocasioD
iVtfT. In mi^nu* 'lutnritit «{lus aoiu^le iBnumr (i m giitm i o as
lairn nruiH-mème : pm mettant: «m. fiiî: «tt gaxiAf f Eb-
pi>rmir, d'ivoir piiiu* ^i^rrtable.. ctjuouniçUjï-fifl cff'tfwcii-
i4»r ftrti'ii'tnrnt tnnf 'm; 'pie nottn liil ITiii'iiun ITiHniinK
tUïivfi *\l WnÎHtrr* I?li!iiip«itKiitiairtt lui^ ^sttjgiuik «ft d%iiè,
'>n imtrf^ nnm. t^n wrla rli!»- pi^sentH- pftgiiH=" y i ti wiiis ,
t>mM îanuii.'i ^ cnatrf^v«^nir ni pKrmettK fiuilil i^ sift cou-
fj«f*v/*nii din^r.fj'intMit ai indirftctmmmtM gmiir ngmdkifÊe
r^'AUiiir iw fir. ^{iu*lqiu' numii^n^ que <ns àoit;: àcni»Ik]i gvaw y -
gif ^li! rio«» liMUv'H- fie ruiiiiratina quB niia» ikvf im^ tlrii-
9f* r f*n br>nne et rfue fvjrmt; pour êtrrr «îdftaiBgKtf» dbyns
l(* rlr.i.'i) r[iu ^»ri cnn^fioii. Eii fiu cbî cpinîL mniff an<AO>
C.iif mitrr'î ar>trrî ^(.'oit .i ck* pcéseiii3i»k.
Ij'.itntf! Kn antre Palsd» ImpêriaL <& S^i. Quiodl^ Ir $*
if.i^ rlii txuii» lie 5k)ireiabce de Tîhk <& gpEucv WSl&>
l^w *it MA\ftrMi V Empetenr di.*» FramraRk
tr Vfmi*lr« et .Sîcrétaire d'Etat
tu I>rp' rie* Ajf"*. Etraoçère».
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(iA,*tti'v partictdicrt: de Ki-ih a iMijrvn ' re{'uc le 1 Octobre,
iraiiinic le 8. ]
ÏA'tlre respectueuse. Voici um» suite de jours que
nous nous voyons et que nous avons la satisfaction
d'échanger nos sentiments. Je suis heureux de rece-
voir de Votre Noble Grandeur tant de marques d,* ami-
tié, et de voir l'extrême sollicitude que vous avez pour
le bien de la Chine, ce dont je vous suis infiniment
reconnaissant.
Cependant, quoique nous ayons eu plusieurs entre-
tiens, de part et d'autre nous n'avons pu comprendre
immédiatement nos paroles. 11 est vrai que» h* très sa-
vant et élégant lettré Callery s'est trouvé entre nous
deux pour échanger et interpréter nos discours; mais
dans la crainte de n'avoir entièrement manifesté h»s sen-
timents qui m'animent, je vous écris une lettre spéciale»
qui vous les fera connaître vn abrégé, espérant que vous
voudrez bien y jeter les y(»ux.
Votre noble Empire en Occident, l'Empire du mi-
lieu en Orient, sont également regardés comme de grands
empires. Pendant deux cents ans et plus de bonne
harmonie, on n'avait pas encore vu de hauts fonction-
naires de ces deux Empires s'aboucher pour conférei-
sur un pacte à établir.
Voici maintenant, que» Votre Noble Grande»ur a tra-
versé d evastes mers et est arrivée à Macao: assurément,
je puis vous appeler un hôle illustre»^ comme aussi je
puis me faire un excellent ami.
Cet homme sans habileté (qui vous parle) a vu vos
bonnes manières; il a entendu plusieurs fois vos excel-
lents raisonnements. Ce que» vous avez dit louchant la
réforme à apporter dans la marine» afin cle* pouvoir
résister aux aggre»ssions du de»hors, et touchant les liens
itvtv^tiiT :aft!»Mtaiiri . t)> jMiDnaiieDl îini iaupqpe iCXBfit-
4f?n'. . '^oitO' rimim' ir^rt i<: fMrrrt:. wypv y* l à m.^ aiiao
4tti>** i#Br^mii-:aH\ nreitH*'^ d" rianpfTfm: .
!\ai«' vu I • cRiac!frr* ci ^•fieiiiiiaintaiit^.*eV«es -coutumes
M' fiiHî^tftiti .iiiiliïf*) ^ (i anore- =^cl eititilanei . àa (Stinf ut
i|»'*u traiiitriii nif* rt?«*iiiiiijr" a aucuii làf^^vffJUÊÊtMÊO^àt
r<.«rt:f<*f!ni : 1 iHH: *i!ul(niM*ut il -ïtrTai: ^iiSicU* mainte-
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.Wf»iTa: IIH-. .uii r'rti. ibanuM'^'Oiiipcuirud; 4*»iiMrL. '^b-
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cMiiitff*c*- manHine^. im*i: la^^ureuînal vcmaspwsuàn' seia.
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mai iKoii f rsHBitrret:. i. oisnji'fiitf'iil. rdmmr
«aaJusoii-tMiii^'ii ^rajur- f tff*>;tfif«i\ iv^^iaunit^ i^'Ai^^
trn^a«:«itui> •?• . r•lJ-^*^ uoTVfiii •«u>^ tsuiruii vlimilf' :àffi3F-
tâii- ^-*l •fâ^uut^ ' idiiiiij' i%oir rii\ mite Jamtr*^«xuïi»Kna-
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•^Dépêche de iMgrcnè à Ki-ih postdatée d'unjoin\ traduite et
remise le 7 Octobre,)
M. le Commissaire Impérial,
Macao le 8 Octobre 1844.
En réponse. Le 25 de la présente lune j' ai reçu une
dépêche de Votre Noble Grandeur, y inclus deux co-
pies des traités commerciaux et des tarifs, ce qui m'a
causé une vive satisfaction.
1/ élévation des sentiments dont Votre Nol>le Gran-
deur est animée, et la manière aussi sage que prudente
dont elle traite les affaires publiques s'est gravée pro-
fondément dans mon cœur et ne s'effacera jamais de
ma mémoire.
Voilà la réponse que j'avais à vous faire, et je profile
de l'occasion pour vous souhaiter un bonheur parfait
etc.
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(Dépêche de Lagrcné à Kt-m, tradintc et remise le 9 Oviobrc. )
M. le Commissaire ImpériaK
Macao le 8 Octobre iSlili-
Dans rejilrevue qu'il m'a été donné d'ayoir dernière-
ment avec V. E., j'ai eu l'honneur de lui présenter M.
Lefebvre de Bécour, Consul de l*" classe, chargé, pour
le moment, de gérer le Consulat de France à Canton.
Je viens vous prier maintenant de vouloir bien don-
ner des ordres aux différentes autorités de la province,
pour qu'elles le reconnaissent en cette qualité, et le se-
condent dans r accomplissement des fonctions dont il
est investi, de manière à ce qu'il n'y rencontre aucun
obstacle.
C'est là l'objet de cette dépêche, dont je vous prie
de prendre connaissance etc.
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No. 13.
(Dépêche de Kt-tn, à Lagrenè reçue /e 10 Octobf-e, traduite le M»)
Ki, Grand Commissaire Impérial du Grand Empin*
de Chine etc.
En réponse.
Le 26 de la 8' lune de la présente année j*ai rerii et
lu deux dépêches de Votre Noble Grandeur. Dans
l'une vous m'accusiez réception des traités et des tarifs
que je vous ai offerts, chose que l'on doit consigner
dans les archives pour y avoir recours au besoin.
Dans l'autre, vous m'annoncez que Votre Noble Gou-
vernement a envoyé Bécoiir, consul de l*^'* classe, gért»r
pour le moment le consulat de Canton.
^ Ces divers buts de vos dépêches je les ai parfaitement
compris, et j'ai donné des ordres aux autorités locales
de la province dé Canton, afin que, lorsque Bécour en-
trera dans r exercice de ses fonctioniâ et qu'il lui arri-
vera d'entamer des rapports d'affaires, ^il soit traité
avec tous les égards qui lui sont dus.
Quant aux navires marchands de Votre Noble Em-
pire qui viennent commercer à Canton, le nombre,
pour le moment, en est très limité. Mais après le
traité de commerce que nous arrêtons maintenant,
toute espèce de marchandises afflueront, des milliers de
navires se suivront à la file, de manière à affermir vos
avantages et à leur donner un développement sans bor-
nes. C'est du moins ce que je désire vivement.
Voilà ce que je devais vous répondre, en vous souhai-
tant une grande félicité.
Dépêche qu'il est nécessaire de lire.
A Lagrené Grand Commissaire Impérial du Grand
Empire de France etc.
Le 28 de la 8*^ lune, de la 24* année de Tuo-kiuin,
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(Ltttnr ^viicmiière de Lagrené à Ki-m traduite et remise
ie 10 Octobre.)
M. le Commissaire Impérial,
J*ai lu aviK" les mêmes sentiments qui tous l'ont die-
liV la leltix» oflîeieuse que vous m'avez fait l'honneur
de m'iH^ îix^ apK's les lon^ et nombreux entretiens qui
nous ont réunis |>endant ces derniers jours.
Le langage que me tient V. E. me prouve qu'elle a
parfaitement eompris mes paroles, et que bien que
nous n'avions pu eon verser ensemble que par le se-
coui^ d'im intermédiaire, cependant nos pensées ont été
assez fidèlement traduites, pour qu'il ne reste à aucun
de nous la moindre^ incertitude sur nos dispositions
réciproques. C'est une grande satisfaction pour moi :
car, en ce qui me concerne, vous avez pu juger que
mon cœur était pénétre'* de la plus solide amitié pour
votre personne et voti^ pays. Je necesserai, croyez le
bien, de faire des vœux pour la prospérité de l'Empire
du milieu, v\ pour que les changements survenus en
dernier lieu dans ses rapports avec les Empires d'Occi-
dent, soient pour lui, comme je n'en doute aucunement,
une source de gloire et d'avantages.
Cependant, s'il y a parmi ces coutumes qui remon-
tent à des milliers d'années et dont je ne viens pas
vous demander l'abrogation, quelques traditions, qui,
dans l'état présent des choses, s'opposeraient au déve-
loppement des destinées de la Chine: s'il se rencon-
tre dans quelques unes des lois qui sont restées de-
bout, tandis que beaucoup d'autres sont tombées par
ifî-
a:»
ïeffvt du temps el des circoiislanres. de.s (ibshu les au\
liens avenir qui pourraient se former enli-c* votre pays
el d'autres royaumes: c*est à la prudenre, au patrio-
tisme de Votre Noble Grandeur et non point à un étran-
ger tel que moi, qu'il appartient d'en discerner les
inconvénients et d'en provoquer la modification. Pour-
quoi les Empires aussi bien que les hommes ne profi-
teraient-ils pas de l'expérience des temps passés?
Quant à moi qui suis et qui demeurerai toujours
votre ami sincère, je ne pourrai que me réjouir de tous
les actes qui faisant que nos deux royaumes se ressem-
blent davantage, tendront par co,nséquent à les rappro-
cher et à les unir. Un traité de commerce et d'amitié
est un premier pas fait dans ce but: voilà pourquoi
j'ai accepté avec empressement la mission d'en con-
clure un pareil entre nous. Je sais bien cependant,
qu'il serait pour un grand royaume tel que l'Empire
du milieu, d'autres moyens de manifester ses sympa-
thies^ c'est à l'illustre Ministre qu'honore la confiance
de son souverain, d'apprécier ce qu'il pourrait être
utile et commode d'effectuer à cet égard.
Je souhaite à Votre Noble Grandeur une longue série
d'années heureuses et de jours sans nuages.
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IVo. 16.
(Dépêche de KUin à Ijogrene^ reçue le iù Octobre.)
Ki^ Granc} Commissaire Impérial du Grand Empii
de Chine etc.
En réponse.
Je viens de rece«roir une dépêche de Votre Noble
Grandeur dont j'ai pris une pleine et entière con-
naissance.
Pendant les deux cents et plus d'années de bonne
harmonie qui ont existé entre la Chine et Votre No-
ble Empire, il ne s* est jamais élevé la moindre diffi-
culté. Voici maintenant que Votre Noble Gra» leur
a traversé les mers et est venue dans ce pays 1 .âitain.
Vos rapports avec moi ont été pleins de l^ute sorte
d'égards; vos sentiments se sont trouvés en parfaite
harmonie avec les miens: vous m* avez dit tout ce
que vous pensiei, et il n'a rien manqué à vos paroles;
d'où il m'a été prouvé que votre noble royaume est
pour la Chine un ami très proche, comme Votre No-
ble Grandeur est pour moi un intime et excellent
ami.
Le traité de commerce eu délibération entre nos
deux Empires est cntièrenaent juste et équitable; sous
peu de jours on aura fini de le discuter, et on pourra
l'arrêter.
Quant à la religion du Seigneur du Ciel qui est
celle que Votre Noble Empire prof(»sse, de sa nature
elle engage les hommes au bien et les détourne du
mal: en vérité c'est une vraie religion, et en aucune
façon une «ieete fausse, 11 y a en Chine um* ancienne
' .12
loi qui la prohibe: nDaintfifiaai^ peitr i^ipréritfr dig»(^-
menl le traitement si pleta àe bonté «ie rE mp e iy r
de Votre Noble Empire; (^t parce que c'est Ift refijgpoa
qiie l'Einpen*iir (ie Votre NoUe Empire et la oaCkiii
profefment et ont en trèâ ^aud honneiirv et
<{lie r*i^i elle qui a inspiré à Votre Noble 6c
le?) :4entiinenlit éiert^ cpi Elle manifeste^ il e*:it de
devoir dN'nvoyer en toute hâte une elaàre représen-
tation au grand Empereur de la Cbine, afin, «pae doré-
navant les (Jiinuis puissent se livrer publiquement
à la pratique vertueuse de cette reli^oa dam» Tiiitti^
rieur fie V Empin^. ï^ans qu* on la leur impate a
crime, faisant voir ainsi que la religion professé par
Votre Nobli' Empire n*est réellement pas^ une série
faustH*. et que nos deux Empires sont unis pnr <ies
«Hntiments d'une vive amitié cpii se perpétuera sans la
moindre altération pendant des mndes sans nombre.
n faudra que je vous fasse part de tout ce qui cwk
cerne Cf*tti* affaire lorsqu'on étThangera les ratifie»-
tionfi du traité.
(1 convenait ffueje vous fisse d'abord cette réponse^
et je profite de l'ocrasHon pour vous souhaiter une
profonde pfiix etc.
(^ fy de la ^ lune, de la 2ft* année de Tuih4man.
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No. 17.
(Dépêche de Lagienc à Ki'-in remise le 18 Octobre,)
Macao le 17 Octobre 184ft.
M. le Commissaire Impérial ^
Réponse. J'ai reçu hier l'importante dépêche que
voys m'avez fait Thonneur de m' écrire en date du 16 de
ce mois, et qui m'a apporté la preuve de la sincérité
des intentions que Votre Noble Grandeur m'avait pré^
cédemment manifestées.
La religion Chrétienne que professent mon auguste
Empereur et la nation Française, est, en effet, comme
vous le dites, une religion qui enseigne le bien et défend
le mal : c'est une religion salutaire et qui ne saurait
inspirer que de nobles sentiments. Aussi j'apprends
avec une extrême satisfaction, que vous regardez com-
me un devoir de porter immédiatement aux pieds du
tt^ne vos sollicitations respectueuses, à l'effet d'obtenir
que les Chinois puissent désormais exercer publique-
ment cette religion, sans qu'on le leur impute à crime.
Cette détermination qui vous honore sera particulière-
ment agréable à l'Empereur des Français, ainsi qu'à son
Gouvernement, à qui je vais m' empresser d'en donner
connaissance. Elle sera également accueillie avec une
sympathie des plus vives par la nation Française; en
outre, elle fera disparaître une occasion de mésintelli-
gence entre nos deux Empires, ce qui me cause à moi
personnellement une joie véritable.
( 56 )
Anjourd*hiiî, pour faciliter le siiccc's de vos déniai-
chc^H, je V0118 envoie ci-contre un édit de l'Empc^reur
Kan-hi, communiqué dans la âl*' année de son règne au
Tribunal des rites, édit qui, comme vous le verrez,
autorise expr(*ssément dans F Empire l'exercice de la
r(*ligion Chrétienne!. Un semblable document abstrac-
tion faite des circonstances survenues depuis lors, suffi-
rait sans doute pour motiver la sanction de votre puis-
Hant lîmp<Teur.
Aussi, je ne doute pas qu'à l'époque où les ratifica-
lions du traité qui se négocie entre nous arriveront de
la (lapilale, vous ne m'annonciez que le consentement
Impérial a pleinemc*nt répondu à notre commune
iil tente. Alors je pourrai retourner en France après
avoir \v\ t(Tminé heureusement toute chose, et déplus,
en emportant la certitude qu' aucun obstacle à Fave-
iilr ne viendra troubler la paix et la bonne harmonie
que nous aurons fondée sur les plus solides bases
Tel ent mon vœu les plus ardent, et je sais combien
Il Hi'ra Hincéremenl partagé par Votre Noble Grandeur.
DépN^he qu'il est important de lire.
N.« 17.
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(Dépêche de iMgrenè à Kt-m remue le 21 Octobre.)
Màcao le 20 Octobre 1844.
M. le Commissaire Impérial,
Au moment oiV nfous allons nous occuper du règle-
ment du tarif, je dois appeler l'attention de V. E. sur
deux articles dont les droits me paraissent susceptibles
de réduction dans l'intérêt futur des relations mutuelles
entre ik)s deux Empires, je teux parler du girofle et des
tins et boissons fermentées.
Pour le girofle, celui qu'on importe de Bourbon, bien
qu'inférieur à celui des^ Moluques, et vendu de 20 à 25
pour cent moins cher, paye aujourd'hui le même droit,
qeii équivaut à 13 pour cent au dessus de sa valeur. Je
proposerais donc à V. E. d'établir désormais trois caté-
gories au lieu des deux qui sont inscrites aux précédent»
tarifs, et de les classer ainsi :
1"" qualité (provenant des Moluques et îles de la Sonde),
droits anciens, c'est à dii^ par 100 cattis l''* 5 0.
2* qualité (mer des Indes et qualité* analogues), 1^- 0.
3* qualité, griffes, ou mère de griiSes O''- 2 5,
Ce dernier droit, si minime qu'il paraisse, équivaut en-
core à 50 pour cent de la valeur au lieu de production.
Quant aux vins, liqueurs spiritueuses, bière etc.
dont il importe de faciliter Tintroduction dans l' Em-
pire, comme pouvant devenir un objet d'échange avan-
tageux, je proposerais de substituer aux droits actuel-
lement en vigueur pour les trois catégories portées au
tarif: pour la l*^*^ O^. 2 0. Pour la 2" et 3% O"*^- 1 0.
Je ne suppose pas, M. le Commissaire Impérial, qu'il
s'élève de votre part aucune objection contre ces de-
mandes. J'attends que vous vouliez bien me communi-
quer votre assentiment pour faire préparer en consé-
quence les exemplaires officiels du tarif qui doit être
annexé au traité que nous allons conclure.
Agréez etc. Lagrené.
N°. 18.
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( 63 )
No. 19.
(Dépêche de hi-ih à Lagrené, reçue et traduite le 21 Octobre, )
Ki^ Grand Commissaire Impérial du (xrand Empire
de Chine etc.
En réponse.
J'ai reçu hier une dépêche de Votre Noble Grandeur
dans laquelle, en réponse à la mienne du 16 Octobre,
vous parlez de la révocation des prohibitions portées
contre la Religion Chrétienne, ce qui est entièrement
conforme à mes sentiments et à ma manière de voir.
Cette religion, en vigueur dans voire noble royaume et
dans tous les royaumes de l'Occident, de sa nature
enseigne le bien et défend le mal, et en vérité ce n'est
point une secte fausse. Elle est entrée dans l'Empire
du milieu sous la dynastie antérieure des Min, et pen-
dant les deux cents ans qui ont suivi, les partisans de
cette religion n'ont commis aucun désordre. C'est
pour cela que la Chine ne l' a pas prohibée,"et qu' en
outre a été porté dans la 31* année^de Kan-hi^ un arrêt
qui la permettait.
Mais on ne pouvait pas empêcher qu' il y eût en Chine
des coutumes perverses : aussi s' est-il trouvé des gens
qui se couvrirent du masque de la religion pour faire
le mal, comme de corrompre les femmes et enlever
frauduleusement les yeux des malades, ainsi que le code
l'indique : toutes choses qui'dévient des enseignements
de la religion Chrétienne, et sont en opposition directe
avec r esprit qui lui est propre, Voilà ce contre quoi
la Chine a porté des prohibitions sévères.
Maintenant que Votre Noble Grandeur, ainsi que
moi, forme des vœux pour la révocation des prohibi-
tions, il convient de faire une petite distinction. Mon
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\frof'\ ffi A' adrr»f r pmipte^ml mit* petilioa à ï fjst-
per^îf^ afin qiK* si à f^nrmw dr» Qttaoi» profeseeiil la
Tf'WfiUfn Chrétienne dan» on Imt ^ertnem. ib soient
fm^inpt^i fUr touti^ culpaliîlile, coniii c o n t; me nt à T ancien
nrrH de la 51' année de A«»-Af.
Maifi il doit être bien rntenda« qœ » des Chinois
Ofr/iien«(« #ni se disant teb. cnomeftaient quelques nns
âf*% crimen préru» par le coile. lenr qualité de CHiré-
îirun ni' saurait en ancone êm^imi le;» 5«u:»traire à Taction
#le» loffi. f't ils V demeureraient natureDement soomis
v.hmmi' toun li*5 autres. V est-il pas évident, d'ailleurs,
r|u'efi ^' rendant coupables de crimes condamnés par
leur nlif^ion^ iIa se montreraient par cela même indi-
gner de ta »uf Tre ? Ainsi, il serait bien permis à Fa^enir
aux (chinois cl' être Chrétiens, mais Os ne serait pas
|K'rnii» aux Chrétiens de conunettre inpunément des
i'.fimvn ou Av% délits poursuivis par la législation de
VéU établissant cette distinction, non seulement on
in^'t la loi d'accord avec la raison; mais de |^s, on
nifiriireste clairement devant le monde entier, que la
religion du Scngneur du Ciel^ n'est rediraient pas une
^^ete f!tik\%nni% et que c€*ux qui la professent avec sincé-
rité^ ne MOnt réellement pas des gens coupables.
Il éfiiit néc(;sHaire de vous écrire cette dépêche afin
de bien nous entendre à l'avance et définir clairement
leii elfOM's^ de manière à ce qu'à l'avenir^ il n'y ait
mu'MU rnjet de dispute.
#fe vonr pri(* de vous donner la peine d'examiner
i'A'iU' lettre et d'y répondre, ce qui ne manquera pas
d^nirerniir T entente publique.
#fe profite de l'occasion pour vous souhaiter le bon-,
iu^Uti Dépêche qu' il est nécessaire de lire.
\m dé(><^ehe ci-contre,
A f/Mgrené Grand Commissaire Impérial du Grand
KfMpire deM Français.
\a'. MY jour de la 9* lune de la 2/t^ aunée de Tao-kuan.
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No. 20.
(lettre pnrlicidière de Ki-ih à Layrcnè, reçue le 2\, trmhtite
le 22 Octobre.)
Communication additionnelle. Ce qui est relatif à
Id révocation des prohibitions portées contre la religion
Chrétienne, cet homme sans moyens (qui vous parle)
Va déjà clairement arrêté avec Votre Noble Grandeur;
mais la distinction qu'il convenait d'établir dans cette
affaire, je devais l'élablir et l'expliquer clairement dans
la dépêche présente: veuillez la lire attentivement, et
vous en pourrez saisir toute la portée. En établissant
fîlairement cette distinction^ ce n'est pas que je doute
le moins du monde que Votre Noble Grandeur veuille
se faire le protecteur injuste des Chinois qui se servi-
raient de la religion comme d' un prétexte pour faire le
mal. Je ne doute pas noa plu* que les citoyens de
votre nobl(î royaume qui désireraient prêcher la reli-
^'on en Chine vinssent troubler les coutumes de l'Em-
pire; car pour savoir si une religion est impure ou
conforint» à la rectitude, ne suffit-il pas de voir si t^lle
inspire le bien ou le mal? Ceux qui font le bien, sui-
vei»l sans aucun doute Ufie doc^trine vraie; on ne doit
pas les regarder comme des coupables. Ceux qui font
le mal, suivent des doctrines impures; ils ne doivent
pas échapper aux poursuites des lois.
Maintenant, si des Chinois soi-disant sectateurs d'une
religion sainte, faisaient des actions contraires aux
lois, l'Empire* ne pourrait pas ne pas punir leurs cri-
mes, par cela seul qu'ils auraient appris une religion sain-
te: par conséquent, si des Chinois soi-disant sectateurs
de la religion du Seigneur du Ciel, se livraient à des ac-
tions contraires aux lois, l'Empire ne pourrait pas ne pas
punir leur crimtî, par cela seul qu'ils professeraient la
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irligioii du S(n*gneur du Ciel, (idlc théorie» est <»\lrô-
nn»meul claire; et ']v suis sur qu(* r'esl là aussi la ma-
nière de voir de Voire Noble Grandeur.
Les appréhensions qut- jc^ vous manifeste dans celte
matière proviennent de ce que les mœurs de l'Empire*
n'étant pas très pures, et les hommes fourh(\s s'y trouvant
en grand nombre, je crains que lorsque toute prohibition
portée contre la religion sera ôtée, les pervers ne s'c^mpa-
rentà Tenvî du masque de la rt^ligîon pour mettre à l'abri
leur personne, et pour échapper à la punition de leurs
crimes; et qu'alors, si la Chine leur appliqueras lois,
ces gchs-là ne profitent de: cette occasion pour courir
en avertir les Missionnaires Français qui sont dans
l'Empire, de telle sorte que l(»s fausses nouvelles v(înant
à se répandre, l'alliance de la Chine ne vienne à s(»
Rompre, et que les dissensions futures n'y trouvent là
teur origine. Voilà un résultat qui serait bien désavanta-
geux pour la bonne harmonie perpétuelle entre les
d^ux Empires, et qui porterait Une bien grâudcî att(»inte
aux sentiments d'amitié réciproque que nous éprou-
vons: àusâi ne peut-oti pas ne pas prendre d'àvafîce
toutes les mesures nécessaires pour l'cmpêcht^'.
Quant aux Français qui pénètrent dans l'intérieur
pour y prêcher la religion, c'est assurément une chose
dont il peut résulter des désagréments, et dont on doit
s'abstenir; j'en ai, au reste, parlé au long dans la dépê-
che, ce n'est pas la peine de revenir là-deâsus.
En résumé, il n'y a pas de meilleur système de gouver-
ner, que d'établir des lois sévèrds, mais de faire usage
de commisération: car, une loi sévère, les hommes ne
la violent point; et la commisération engage les hommes
à suivre la loi avec plaisir. Tout ce que j'ai dit et
répété tant de fois dans nos négociations, n'a en vérité
aucun autre sens qutî celui-ol. J'espère que Votre
Noble Grandeur ne l'attribuera pas à un esprit de chi-
cane ou de r%ueur eitrême.
Je vous scmhaittî une félicité ëans bornes.
Ki'in.
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No. 21.
(Dcpcchc de Lagrcnè a Ki-ih trculuitc te 2^, remise le 2U Octobre.)
Macao le 2*2 Orlobn^ 1844.
M. le Coninnssaiic Inijx'irial,
En réponse.
J*ai rcrii hier la dépêche dans laquelle V. E. établît
que les Chinois ne pourront pas se servir du masque de
la religion pour faire le mal, et que dans le cas où des
Chrétiens se rendrai(uit coupables de quelque crime,
après la révocation des prohibitions, ils en seraient
punis comme les autres sujets de T Empire; car il
s'agit uniquement, comme vous l'observez, de permet-
tre aux Chinois d'être Chrétiens s'ils le désirent, mai^
non de permettre aux Chrétiens de violer impunémei)^
les lois,
Tout ce que vous me dites à cet égard est parfai-
tement conforme à mes propres idées, aussi bien qu'aux
principes sur lesquels repose la religion Chrétienne, qui
ne saurai!: avoir rien de commui> avec les actions cri-
minelles auxquelles il est fait allusion dans la dépêche
de Votre Noble Grandeur.
Quant à ce qui a été dit hier concernant l'article 2^'
du traité relatif aux Français quelqu'ils soient qui
s' aventureraient en dehors des limites et pénétreraient
au loin dans l'intérieur, cet article étant désormais
convenu entre nous et inséré dans l'instrument officiel,
nous n'avons plus besoin de nous en occuper davan-
tage.
11 ne me reste donc qu'à réitérera V.-E. les assu-
rances do mon inaltérabl<* amitié.
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(Dépêche de Kt-tn à Lagrené, reçue le 12 Oeêabre.)
Ki, Grand Commissaire Impérial do Grand Eitipirtf
de Chine etc.
En réponse.
Je viens de recevoir une dépêche de Votre Nobie
Grandeur dans laquelle vous dermanéee wate réduction
mr les droits que payent actuellement le girofle et le
rîn étranger. Tout cela peut se faire^ et je dois votos
en faire pat*t maintenant, en attendant q|a'on puisse
(laminer les réductions à introduira dan^ le tarif, en
Taire une révision soignée et y inséfer les divisioitA
qui ont amené des changements dans les chilBfres, ee
dont je vous ferai part ensuite officiellement.
Je vous souhaite un très grand bonlieur.
 Lagrené Grand Commissaire Impérial du Grand
Einpire de France.
Le 11 de la 9* lune de la 2&* àimée de Taihkuan.
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No. 23.
(Lettre particulière de Ki-in à Lagrene reçue le i*' Novembre,)
Pendant le séjour que j'ai fait à Macao, j'ai eu souvent
occasion de voir vos nobles manières, d'entendre vos
intéressants discours et do resserrer les liens de Y ami-
tié sincère qui nous unit. £n me reportant au passé,
je considère que j'ai souvent causé de l' ennui à votre
cuisine, et que je vous ai donné bien de l'embarras
lorsque vous m'avez accompagné au loin dans le bateau
à vapeur. Votre bienveillance est élevée comme les
nues, combien ne dois-je pas vous être reconnaissant !
Vos belles vertus sont douces comme le printemps :
votre prestance majestueuse est sévère comme l'au-
tomne: l'éclat de votre douceur se répand au loin sur
toutes les rives de la mer: vos mérites remplissent le
monde entier.
Cet homme sans mérite (qui vous parte) est accablé
d'affaires si nombreuses, qu'il ne lui reste aucun loisir.
Lorsque je me trouvais face à face avec vous, il a été
convenu que vous voudriez bien venir à la capitale de
la province avec l' amiral ; mais je ne sais à quelle épo-
que vous m'honorerez de votre venue qui fait l'objet
de mes plus grands désirs.
Le but donc que je me propose en vous écrivant,
c'est de vous manifester clairement mes désirs et de
vous exprimer ma reconnaissance.
Je profite de cette occasion pour vous souhaiter une
grande félicité, et vous prier, en somme, de vouloir
bien prendre cette lettre en considération.
N». 23.
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No. 24.
(Lettre particulière de Lagrené à Ki-in, écrite le 3 Novembre,)
Réponse familière.
J'ai reçu la lettre amicale que Votre Noble Grandeur
m'a fait l'honneur de m' écrire dernièrement, et il me
serait difficile d'exprimer tout le plaisir qu'elle m'a
causé. J'ai été ravi, en effet, d'apprendre votre heu-
reuse arrivée à Canton; mais comment accepter tous
les éloges dont vous me comblez si gratuitement : il
n' est assurément personne au monde à qui puissent
être plus justement appliquées qu'à Votre Noble Gran-
deur les paroles si flatteuses qu' elle veut bien m' adres-
ser.
Je vous suis très reconnaissant de V offre que vous
me réitérez, ainsi qu' à l' amiral Cécille, d' aller passer
quelques jours auprès de vous, et j' en profiterai le
plutôt possible. Mais, encore surchargé d'occupations,
je ne compte pas pouvoir partir avant le 10 de ce mois,
de sorte que je ne serai guère rendu à Canton que le
11 dans la soirée.
Vous savez, du reste, combien il me tarde de vous
revoir et de vous réitérer les assurances de mon inalté-
rable amitié.
N°. 2/i.
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IVo. 25.
(Lettre particulière de Ri-m à Laçtené reçue te 18 Dfùvembre 18/i&i/
Ces jours passés, vous étant donné la peîile de venîi*
ici, il m'a été permis de voir votre brillante personnel
de part et d'autre notre amitié s'est accrue^ et j*ai vu
dans vos sentiments une nouvelle pi*eUve de l'harmonie
qui doit perpétuellement exister entre nous. La seule
chose qui me couvre de confusion, c'est de vous avoir
traité d' une manière si mesquine et d' avoir manqué
aux lois de l'urbanité.
Depuis notre séparation mes pensées se reportent
sans cesse en arrière, et j'éprouve une tristesse pro-
fonde. Mais en envisageant que dans ce moinent-ttiê-'
me le bonheur vous entoure; que tous vos mouvements
vous assurent la paix ; que votre glorieuse destinée vous
réserve une carrière aussi durable que la vie du sapin
et du cèdre ; que Votre générosité, enfin, est grande
comme le vent et les nuages^ j' éprouve un redouble-
ment d'amité^ ainsi qu'une joie intérieure impossible
à décrire*
Cependant, notre entrevue n'a duré qu'un moment^
et a été suivie d' une séparation dont je ne puis me
consoler ; car, qui sait à quelle époque désormais nous
pourrons de nouveau boire et converser joyeusement
ensemble !
J' avais fait tirer copie de la représentation que
j'adresse à l'Empereur relativement du traité de corn-
toerce; je vous l'envoie inaintenant àfiii que vous €»n
preniez connaissance. Entre nous deiix il règne 1 ami-
tié la plus cordiale; la réciprocité de nos sentiments
est comparable à une montagne* et fait ressortir c(*
qu'il y a de beau dans la paix et la bonne harmonie,
( 82)
conlracléi» pour dix-mille ans: c'est de la même ma-
nière que tout doit concourir à V observation du pacte
conclu, sans que Ton prête légèrement l'oreille aux
déblatérations des gens, ce qui sera infiniment aya»ta-
geux.
Jo vous écris cette lettre pour vous manifester les
sentiments qui m'animent; en même temps je profite
de r occasion pour vous souhaiter une félicité sans bor-
nes, et vous exprimer le désir que vous preniez une
parfaite connaissance de cet écrit incomplet..
Ki-in.
Ci-jointe une copie de mon placet à V Empereur.
Postscriptum. J'ai écrit les caractères que vous m'aviez
recommandé de vous écrire, et vous les envoie main-*
tenant pour que vous les examiniez et les acceptiez,
espérant que vous ne vous moquerez point de ce qu'ils
sont si mal écrits.
Quant à l'amitié qui nous unit tous deux, ce n'est
point une amitié ordinaire ; et songeant que bientôt
nous allons nous séparer sans savoir quand nous pour-
rons nous rencontrer de nouveau, mon esprit est ab-
sorbé par cette idée, et mon cœur en est vraiment
rempli d' affliction.
En apprenant le jour de votre départ j' avais chargé
S. G. le Colonel Tsen de se rendre à U-^hun pour vous
accompagner en mon nom et vous exprimer tous mes
sentiments ; mais puisque vous avez changé de déter-
mination en effectuant votre retour par le canal inté-
rieur, cet Officier n'aura pas le plaisir de vous faire la
conduite.
Voilà tout ce que j'avais à vous dire. Je vous sou-
haite de nouveau le bonheur, et vous donne l'assurance
que pendant que j' écris mon cœur est auprès de vous.
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No. 26.
(Lettre pmlicnUère de iMgienè à tii-in écrite le 23 JSovemhrv ISft/i. j
M, le Commissaire Impérial,
Il me tardait en arrivant A Macao de tous exprimer
toute ma gratitude, et de vous répéter combien j'ai élé
sensible à votre aimable hospitalité. Le regret que
j'ai eu de vous voir si peu, a été du moins compensé
par la sollicitude des hauts fonctionnaires que vous
aviez délégués pour me faire les honneurs de Canton, et
qui tous ont prodigué à ma famille, a Y amiral Cécille,
ainsi qu'à moi, les attentions les plus gracieuses. Le
souvenir de cette rapide excursion dans la cité pro-
vinciale viendra se joindre à tous ceux que j'emporterai
de cet Empire, et rendra plus intimes encore les liens
qui déjà m' attachaient à Votre Excellence.
Les 18 caractères que vous m' avez envoyés ont été
reçus par moi comme le don le plus précieux. Il sont
déjà fixés sur le tableau qui reproduit avec tant do
bonheur les traits illustres de mon hôte et de mon
ami.
Dans peu de jours je pars pour Manille. Cette course
sera longue. Dès qu' elle sera terminée je m' empres*
serai d'en donner avis à V. E. afin que nous puissions
nous concerter alors sur les moyens de procéder à
réchange des ratifications; circonstance à laquelle je
songe avec d' autant plus de plaisir, qu'elle me fournira
l'occasion de vous revoir, et de vous répéter de vive voix
les expressions de mon inaltérable attachement et de
mes vœux pour votre félicité.
Ci-joint un autre écrit.
(86)
Poêtêcriptutn. Je reçois à V instant la lettre que \(m%
avez chargé M. Callery de m' apporter. Que répon-
drai-je à tant d' expressions si amicales et si flatteuses,
sinon que vous devinez ma pensée en m* appliquant à
moi-même tout ce que je voudrais vous dire, et qne
vous méritez bien plus justement.
Je prie V. E. d' exprimer au Colonel Tsm, tous mes
regrets d'avoir été privé de T honneur de le voir. Vos
attentions délicates m' ont suivi jusqu'après mon dé<
part: aussi, malgré l'absence, mon cœur retourne-t-il
constamment auprès de vous.
T. de Lagrené.
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(Lettre particuUère de Kt-m à Lagrené, reçue le i*' Décembre iSkk. )
Dans les rapports que nous avons eus eiisemble à
Macao, j'ai eu souvent la satisfaction d'admirer vos bril-
lantes manières, ce dont je porte dans mon cœur un
vif souvenir qu' aucune comparaison ne pourrait ren-
dre.
Au commencement de cette lune vous êtes venu à
Canton où il m'a été donné de nouveau de vous parler
face à face: mais n'ayant pas eu d'endroit convenable
prêt pour vous recevoir, j' en ai été très affligé.
J'ai reçu votre dernière lettre, dont le bon goût
m' est resté dans la bouche. En 1' ouvrant et en la
lisant j'ai été couvert d'une sueur de houle. J'ai ap-
pris que vous jouissez d'une santé parfaite et d'un
grand bonheur. Voilà maintenant que vous vous (em-
barquez pour Manille: vos voiles assurément seront
enflées par un vent favorable; c'est du moins le vœu
que* je forme, mais que je ne sais comment exprimer.
Moi, j'ai honte d'être chargé du gouvernement d(» ces
deuîQpï'Ovinces : ûia tâche est aussi pénible que par le
psraââ.' Si j'ai le bonheur de conserver la Iranquillilé
danfh le pays, cela suffira pour répondre aux vœux que
vous formez en ma faveur.
Je saisis F occasion de cette réponse que j(^ vous fais,
poiir vous souhaiter une grande prospérité, et vous assu-
rer' qu'en tenant le pinceau en main, mon espril se
reporte auprès de vous.
veuillez prendre une claire connaissance de cet écrit,
tout incomplet qu' il est.
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(Dépêche de Lagrené à YH-ih^ expédiée le 8 Décemtn'e iSkk.)
Macao le 6 Décembre ISftft.
M.' le Gommii^saire JoipériaK
Je ne veux pas quitter Macao sans exprimer encore
à y. EL tout le regret que j'éprouve à interrompre mo-
mentanément des relations qui m' ont été si agréables,
et mon vif désir de. les renouer le plutôt possiDle pour
l'échange des ratifications respectives.
En même temps, M. le Commissaire Impérial, je
saisis cette occasion pour vous entretenir d' un fait dont
je viens d'être informé, et que vous jugerez sans doute,
ainsi que moi, bien digne de fixer votre attention la
plus sérieuse. Je veUx parler de la publication récemr
ment ordonnée par le Ministère des finances à Pékin,
du dernier traité conclu avec les Etats Unis d'Amérique.
Or, j' ai eu sous les yeux deux exemplaires de cette
publication: le 1*' destiné à la publicité reproduisant
littéralement le texte de l'instrument officiel: mais
dans le 2** qui doit être déposé aux archives Impériales,
le caractère adopté par M. Cushing pour rendre le
mot Etranger^ a été remplacé, vers la fin de la page 12,
par un autre caractère dont la traduction littérale im-
plique une signification injurieuse aux yeux des nations
occidentales.
Dans le cas spécial dont il s'agit, M. le Commissaire
Impérial, ce n'est pas à moi qu'il convient d'élever des
plaintes contre une altération si peu conforme d'ail-
leurs aux loix qui de tout temps ont régi les Iransac-
(92)
lions internationales, et qui attesterait de la part de la
Chine des dispositions si peu bienveillantes à l'égard :*
d'un état envers lequel elle est liée par des traités so- |^
lennels. Ce devoir appartient à d' autres ^ul, sans j
doute, ne négligeront pas de le remplir.
Mais il est du mien de représenter à Y. E. les graves
conséquences que pourrait entraîner un procédé ana-
logue s' il s' appliquait plus tard à la puolication du \
traité de Whampoa.
Le gouvernement de l'Empereur des Français se
montrerait, à bon droit, profondément offensé d' une
falsifîcation inexcusable, et réglerait en conséquence les
rapports avec un gouvernement, qui, lorsqu'il s^agit de
s' associer à des préventions funestes pour T Empire, est
assez imprudent pour froisser les susceptibilités des
plus puissants royaumes.
Je crois en avoir assez dit à ce sujet pour vous faire
comprendre toute son importance, et j' emporté avec
moi la ferme confiance, qu' à mon retour vous pourrez
me donner l'assurance qu'aucune altération, si l^ère
qu'elle puisse être^ n'a été commise lors des diverses
publications qui seraient faites du traité de commerce
et d' amitié que nous venons de conclure.
C est dans cet espoir que je renouvelle à V. E. mes
vœux les plus sincères pour son bonheur et sa prospé-
rité.
Dépêche qu' il est important de lire.
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N.» J8.
( 94 )
( 95 )
No. 29.
(Lettre particulière du Sous-gouv^meur Huah à Lagrené, reçue
à Macao le ik Décembre iSkU.)
Voici déjà vingt jours d'écoulés depuis qui* nous
nous sommes séparés à Canton. Vos admirabh^s exem-
ples me sont toujours présents à l'esprit, et je suis sans
cesse pressé par le désir d' aller vous revoir. Dans ce
moment Votre Noble Grandeur est comblée de pros-
périté, et son bonheur va chaque jour en augmentant.
Dans le voyage que vous avez fait à Hong-kong^ vous
avez sans doute entretenu avec le gouverneur Anglais
des rapports agréables qui ne se seront pas bornés à
un jour. ^Maintenant, vous devez être de retour à Ma-
cao ; j' espère que votre épouse si fidèle et si aimante
ainsi que vos enfants si charmants et si distinguos
jouissent d' une prospérité parfaite : pour moi je ne
saurais assez'faire leur louange.
Dans mon humble administration, les affaires sont
tellement multipliées, que depuis le matin jusqu' au
soir j'en suis accablé outre mesure, sans m' apercevoir
que je fasse quelque chose' de bien; si cependant j'ai le
bonheur d* obtenir votre approbation, cela suffira pour
me tranquilliser.
Voici maintenant que j'envoie quelqu'un à Macao
pour remettre mon portrait à M. Callery, en le priant
de vous le -faire tenir: j'espère que vous voudrez bien
accepter cet objet, tandis que moi je profite de. l'occa-
sion pour vous souhaiter un bonheur sans fin.
H uan-gan-lun.
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(Dépêche de Kûih à Idtgrené, reçue le 82 Décembre iSkh.)
i^ Grand Commissaire Impérial du Grand Empire
de Chine etc.
En réponse.
Hier j'ai reçu une dépêche de Votre Noble Grandeur
dans laquelle vous dites... (suit une longiie citation de la
dépêche de M. de Lagrené N." 28, datée du 6 Décembre.)
En lisant ces choses j'ai été extrêmement étonné.
Ce qu'il y a déplus essentiel pour tout homme qui
vit dans ce monde, c'est la foi et la justice. Moi,
ayant été, par un bienfait signalé de notre grand Em-
pereur, honoré de V importante charge de gérer les
affaires des cinq ports, les envoyés des différents royau-
mes ne m'ont pas regardé comme un homme inutile:
tous ont eu pour moi de l'affection et de 1' amitié, et
m'ont témoigné leur satisfaction, comme s'ils m'a-
vaient connu depuis longtemps. Dans tous les traités
qui ont été faits, on s'est prêté avec condescendance
aux délibérations, et on s' est efforcé de tout régler du
mieux possible: je croîs aussi qu'on s'est reposé sur
ma constance à garder la foi et la justice; et c'est pour
cela que tous ont témoigné du plaisir à traiter avec
moi les affaires publiques, et m' ont toujours cru sans
entretenir le moindre doute.
Si on prend le traité qu' on a conclu en présence
r un de r autre, et qu* à l' époque de le présenter à l' Em-
pereur on y fasse des changements; bien phis, qu'on
y ajoute des caractères injurieux, où est la foi, oii est
la justice? Les anciens, d'ailleurs, ne nous ont-ils pas
laissé cette «♦»ntenc(»:
i
(98 )
« Si on méprise un homme qui n' est point méprisable j le
mépris retombe sur son auteur ; et si on injurie un homme
qui ne le mérite points c' est à soi-même qu on fait injure.*
Le Ministre plénipotentiaire Cushing est un homme
plein de droiture et de douceur avec lequel j'ai eu des
rapports d'amitié intime; c'est un homme qui n*a
rien en lui qui soit digne de mépris ou d'injure; com-
ment me serais-je livré à une malversation qui ferait
retomber sur moi le mépris et 1* injure?
Ajoutons que lorsqu'un traité est conclu, qu'il a
éto signé et approuvé par V Empereur; qu' il a été revê-
tu ensuite de mon sceau oflScitl, et conxmuniqué par
\xnv dépêche à tous les ports pour être connu de tout
le monde et observé à perpétuité, c' est cet exemplaire
même qui est mis respectueusement aux archives Im-
périales et livré à la publicité: comment peut-il s'en
trouver un autre exemplaire?
En examinant ce qui s'est passé depuis les temps
anciens jusqu'à nos jours, on voit qu'en Chine, comme
ailleurs, on n'a regardé comme faisant foi dans la gestion
des affaires publiques, que les pièces revêtues du sceau.
Toute copie clandestine, toute publication faite par la
circulation de copies privées n'a jamais été produite en
témoignage; car, en vérité, tout individu a une bouche
pour parler et une main pour écrire, et chacun peut
faire des changements et aes amplifications, dont il est
facile qu* il résulte des erreurs et des faussetés : à com-
bien plus forte raison, lorsqu' il y a des jaloux qui,
redoutant de voir régner la bonne intelligence, rem-
placent des caractères par d'autres, dans le fcut de
causer de la désunion. Si on ajoute un seul instant
foi à leurs paroles, il en résulte bientôt des dommages
qu'il est impossible de décrire.
Votre Noble Grandeur est douée d'une très grande
pénétration, et je suis certain qu' Elle aura le bon es-
prit de ne pas se laisser ébranler par les bruits men-
songers que l'on répand.
Quant au traité de commerce et d'amitié que nos
deux Rmpirçs ont conclu, j'ai, dans le temps, envoyé
respectueusement à l'Empen^ur l'exemplaire original;
(99 )
d'ici à peu, il reviendra signé à Canton, et il faudra
qu' aussitôt je vous le remette respectueusement. Alors
on pourra voir si tout est bien conforme à la stricU'
vérité ou non; maintenant ce n'est pas le cas d'en
parler davantage.
Votre navire va en pays lointain ; je suis bien fâché
de ne pouvoir vous accompagner ; mais lorsque vos
affaires seront terminées vous reviendrez ici, et j'aurai
de nouveau V honneur de vous voir. Mes pensées se
dirigent vers vous, et je vous souhaite de loin toute
sorte de prospérités, ne pouvant vous exprimer tout
ce que je voudrais vous dire.
Voilà ce que j'avais à vous répondre, et je profite de
r occasion pour vous souhaiter un grand bonheur.
Dépêche qu' il est nécessaire de lire.
La dépêche cî-contre,
A Lagrené Grand Commissaire Impérial du Grand
Empire des Français.
Le 11 de la 11* lune de la 24* année de Tao-kuan.
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(Lettre particulière de Ki-th à Lagrené, reçue avec la dépêche
précédente^ AT.» 30.J
Communication. Je suis né en Chine, et par ma
naissance je suis parent de V Empereur. En servant
mon souverain, ainsi que mes père et mère, et dans
mes rapports de société avec mes amis, en tout temps
et en toute chose je n' ai jamais manqué de me propo-
ser par-dessus tout la sincérité et la circonspection:
aussi tous mes amis m'ont-ils honoré d'une amitié ex-
trême, sans que jamais j'aoe éprouvé la moindre répul-
sion.
Ainsi, par exemple, l'ambassadeur Anglais Pottînger
et l'ambassadeur des Etats-Unis Cushing, ont-ils eu
pour moi une vive amitié qui a dépassé les bornes
ordinaires.
Quant à nous deux, nos sentiments et nos idées se
sont trouvés en parfait accord; notre intimité peut se
comparer à l'or et aux pierres précieuses: comment
cela?... j'ai vu votre honorable épouse, j'ai vu vos deux
petites filles: or, en Chine, cela s'appelle amitié qui va
jusqu'à voir r épouse elles enfants. En vérité, on ne
peut pas comparer à cela les amitiés ordinaires.
Les anciens disaient : Quand dans cette vie un homme a
trouvé un ami véritable^ il ne doit plus avoir d' autre inquié-
lude. Voilà bien qui est applicable à nous deux.
Mais, parce que je suis lié par des fonctions publiques
qui ne me permettent pas d'être constamment à vos
côtés, mon cœur ne peut jouir de repos.
Le mois précédent lorsque vous êtes venu à Canton,
je n'ai eu qu'une fois le plaisir de vous voir; ensuite
vous êtes parti pour fiUçon, et moi retenu par les
(105)
devoirs de ma charge, je n' ai pu personnellement vous
accompagner ; mais au milieu de la peine que cela me
cause, mon esprit se reporte constamment vers vous.
Le seul espoir qui me reste, c' est que lorsque vous au-
rez terminé vos affaires vous reviendrez ici; et alors il
faudra de nouveau que nous buvions ensemble, que
nous nous ouvrions mutuellement notre cœur, et que
nous nous réjouissions dans la société Y un de l'autre.
J' espère que si une bonne occasion se présente, vous
voudrez bien me faire savoir â quelle époque vous
i^viendrez, afin de consoler mon espérance.
La saison est très iroide maintetiant ; il faut que
vous ayez soin de vous.
Mes sentiments ne peuvent être exprimés : j' espère
que vous \ei lirez tous dans moit cœur.
Je vous souhaite toute espèce de félicité, ainsi qu*à
votre épouse et à vos itofants.
IV. 5S.
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(Lwe pmtilière de Lagrené à Rt-tn, eotpédiée de Macao
le 25 Février 18&5J
Manille le 25 Décembre i^kk.
M. le Commissaire Impérial^
Permettez moi de recommander particulièrement à
votre ha^ute bienveillance, M. de Lannoy, Consul géné-
ral de S0 Majesté le Roi des Belges à Manille. M. de
Lannoy &ur Tordre de son gouvernement part daas
quelque^ jours pour Canton, dans les but d'obtenir
sous les auspices de Votre Excellence V application au
pavillon Relge des droits conférés aux nations étran-
gères que de récents traités lient à V Empire du Milieu.
Votre Excellence connait les rapports qui unissent
la France à la Belgique : Elle sait que le Roi des Belges
est le gendre de Y Empereur des Français, et que les
deux nations vivent dans les termes de la plus étroite
intelligence. Vous comprendrez donc. Monsieur le
Commissaire Impérial, l'intérêt que j'attache au succès
des démarches que M. de Lannoy se propose de suivre
auprès de Votre Excellence, et pour lesquelles je l' au*
torise à recourir aux services et aux lumières de M.
Callery.
Je suis heureux en même temps de saisir cette oe-
casion de me rappeler à votre souvenir, et de vous
renouveler de loin les assurances des se? timents de
haute estime et d'amitié sincère que nos derniers rap-
ports m'ont inspirés pour Votre Excellence, et dont il
me tarde de lui renouveler de vive voix l' expression.
T. de Lagrené.
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Ifo. 33.
(Dépêche de Ki-in à Lagrené, reçue te S Janvier iSkS.)
Kij Grand Commissaire Impérial du Grand Empire
de Chine elc.
Dépêche. Le traité de commerce et de paix que
Votre Noble Grandeur et moi avons arrêté de concert
à Huan-pUy ayant éré envoyé à l'Empereur le 21 de la
9* lune de cette année, le ft de la lune suivante. Sa Ma-
jesté a chargé la Grande chancellerie de réunir les diffé-
rents Conseils de l'état pour discuter promptement le
traité.
Or, la réponse donnée par les haut magistrats de la
Grande chancellerie, de concert avec tous les Conseils,
fut qu'ils approuvaient article par article tout ce que
j' avais conclu. En conséquence, le 30 de la 10* lune
l'Empereur écrivit avec le pinceau rouge ces respecta-:
blés mots, J' adhère aux délibérations ; adhésion dont
le chancellerie Impériale s'empressa de me donner
connaissance.
Maintenant, en attendant que les copies du traité
soient échangées, et qu'avis soit donné aux Gouver-
neurs, Sous-Gouverneurs et Généraux-en-chef des provin-
ces de Fu'kièrij Chee-kian, Kian-nan et Kian-su^ afin que
dans la gestion des affaires ils en observent respectueu-
sement les dispositions, il est de mon devoir d'- adres-
ser aussi cette dépêche à Votre Noble Grandeur, pour
lui faire respectueusement connaître la décision Im-
périale.
Les négociants et le peuple Français observeront les
articles du traité et se livreront paisiblement au com-
merce sans se permettre la moindre infraction, afin de
consolider pour toujours l' amitié et la bonne harmonie
qui li.'n.'ui iniiv [iiiuvi- (luJP^^cquité mutuelle;
(j'Cillâ i'o*^Vl dt^ nii» jplu» ^ands di^sirs.
iv. proItU' de r o<'casiijii pour vous souhaiter un boil-
lii'ur tuujrturftfïroissaiit.
fiépichf ffu' il est important qu'ello parvienne.
l'clépêche ci-contre,
A l^agrené Grand Commiesaire Impérial du Grand
Empire des Français.
Le 27* jour de la il' lune de la 24.* année de Tao-kuan.
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No. 3/^.
(Dépêche de Ri-và à iMgi'cné, reçue le 8 ionvkt 18/^&./
Kij, (îrand CoiiKmissalre litipérial du Grand Eiîipire'
de Chine (*lc.
Dépêche. Suivant la d(*mande faite par Votre No-
ble Grandeur, c\\\{\ ceux parmi les Chinois qui apprcn-
ncMit et prali((uenl la religion du Seigneur du Ciel pour
le bien, soient exempts de toute culpabilité, j^avaiS
adressé à cv\ égard une pétition A 1* Empereur. Of ^'
voici que le 19 de la H" lune nous avous reçu Tapprô-
balion Impériale marquée au pinceau roug(».
Maintenant, autre la communication qui doit être
faîl(» de re décret aux Gouverneurs et Lieutenaitf^-goti-
verneurs de chaque province, afin qu'ils 1* observent,
il (îsl d(^ mon devoir de vous envoyer copie de ma péti-
tion originale, ainsi qu' une copie respectueuse do (5e
q*ii est écrit au pinceau rouge, afin que vous pruissez
clairement T examiner et en prendre connaissan(îe.
Je profite de l'occasion pour vous souhaiter uti bdff-
heur toujours croissant.
Dépéchi» qu'il est important de lire.
Ci-incluse une copie de la pétition originale;
La dépêches ci-contre,
S. Lagr(mé Grand Commissaire Impérial du Grafcd
Empire des Français.
Le 27 àv la 11' lune, d<» la 24'^ année de Ta<hkww.
N". 34.
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(Pétition de Ki-ih à l'Empereur expédiée pour Pékin à la fin
d' Octobre IS/i/iJ
PétîlJon, D'après les sérieuses Investigations que
nous avons faites, la religion du Seigneur du Ciel pro-
fessée- avec grand respect par les divers royaumes de
r Occident, a pour principal objet d'engager au bien et
de détourner du mal. C'est pour cela que depuis la
dynastie antérieure des Min sous laquelle la prédication
(de cette doctrine) pénétra dans l'Empire, aucune
probibition ne fut portée contre elle.
Depuis-lors s' étant trouvé parmi les Chinois secta-
teurs de cette religion, des individus qui ont abusé de
la religion même pour le mal, et qui ont poussé l'excès
jusqu'à séduire des femmes et à arracher frauduleuse-
ment les yeux des malades, comme cela conste âfis re-
cherches faîtes par les autorités, et des châtiments infli-
gés, on a arrêté sous le règne de Kia-Kin les articles
qui frappent de punition ces différents crimes,
Par conséquent, ce qui a ét%'* originairement prohibé
dans l'Empire, ce fut que des individus se couvrissent
du masque de la religion pour faire le mal, et on n'a
jamais prohibé la religion que les divers royaumes Eu-
ropéens professent respectueusement.
Maintenant, voici que le Ministre Français Lagrené
demande qu'à l'avenir, si des Chinois embrassent la
n^ligion Chrétienne pour faire le bien, ils soient
exempts de toute culpabilité. Or, comme c'est une
chose qui peut se faire, il est de mon devoir d'adres-
ser une pétition à Votre Maj(»sté, en la suppliant d'ac-
corder la grâce qu'à l'avenir tout individu, sans distin-
ction, soit Chinois soit étranger, qui apprendra et prati-
quera la religion du Seigneur du Ciel sans en profiter
( 117 )
pour faire le mal, soit exempt de toute culpabilité. Si
cep<Miclaiit, il arrivait qu'on séduisît les femmes, que
r on arrachât les yeux a des malades ou que 1' on com-
mit quelque autre crime^ on suivrait les lois ancienne^
ment établies.
Quant aux Français et autres étrangers de la mémo
religion, il leur est permis de construire des églises et do
pratiquer les cérémonies religieuses dans les cinq ports
commerciaux seulemeni; mais ils ne leur est point
facultatif de pénélrer arbîtrairem<mt dans l'intérieur
du pays pour y prêcher la religion.
Si toutefois, il se trouve des individus qui ne faisant
aucun cas des traités dépassent les limites et circulent
arbitrairement dans le pays, les autorités locales, dès
le moment qu'elles auront arrêté ces individus, s'em-
presseront de les livrer à leur Consul respectif, auquel
il appartiendra de les réprimer et de les punir, sans
qu'il soit permis de les mettre à mort ou de leur faire
endurer un châtiment quelconque; afin que la bien-
veillance Impériale soit manifeste a tous, qu'il n* arrive
plus de confondre les bons avec l(»s méchants, et qu î
tous se soumettent paisiblement à la raison et aux loix.
La demande qui est faîte, que l'exercice de la religion
pour le bien soit exempt de toute imputation crimi-
nelle, devait, de ma part, faire l' objet d' une représenta-
tion respectueuse à l'Empereur, que je supplie en m'in-
clinant d'accorder en grâce qu' elle obtienne son olfeu
Représentation respectueuse.
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No. 36.
(Lettre particulière de Ki-ih à Ijiqrem\ rente iotis lu mêmv
enveloppe que U* di pèche A\ 3!i. )
Il y a longtemps qiicî je suis s^'^paré de vous, mais eu
loul temps vous avez été T objet de mes abondantes
jx'iisiM's. C(*s jours passés je vous ai écrit quelques
lif>[nes c|ue je suppose; être parvenues à leur destination.
(Jiaquiî jour je pense que pendant tout ce temps Vo-
tre Noble (îrand(»ur aura joui de toute félicité; que tou-
jours tout aura réussi à vos souhaits, et que partout
vous avez élé comblé des faveurs du Ciel, Je suppose
que toutes les alfairc^s auront tourné à votre avantage,
comme j'ai toujours les regards tournés de votxe côté et
mes sou))irs dirigés vers vous.
!.(• trailé cpicî vous avons antérieurement arrêté ensem-
ble, a fait vi\ son temps l'objet d'une représentation spé-
ciale a l'Kmpereur, lequel ayant chargé le Ministère d'en
fain^ la révision, toutes les dispositions obtinrent une
complète approbation.
]/ article par huiuel il était demandé que ceux qui
embrasscîut la religion Chrétienne pour faire le bien
Koient (^xem])ts de toute culpabilité, a également obtenu
la sanction Impériale,
Ainsi, iinebonncî harmonie perpétuelle basée sur des
règl(!s doucc^s assurera des avantages égaux au peuple
et au conmuTce des deux Empires.
Kt C(^ ne 6(^ra pas moi seul qui me réjouirai de cela ;
jcî croîs que Votre» Noble Grandeur aussi s'en réjouira,
et qu<» tout le monde prendra part à notre joie.
J' att(*nds avc»c impatience que, vos affaires officielles
t<Tminé(»s, vous reveniez ici et que j'aie le plaisir de
vous revoir, et i\v vous donner des festins où je puisse
(iîi )
éclater ma joie et me consoler de notre longue
séparation dans la noble compagnie des divers autres
magistrats. Qui pourra décrire V extrême joie que
nous éprouverons dsns cette circonstance l
En vous écrivant cette lettre je vous exprime mes
compliments et vous réitère le souhait d* une félicité
toujours croissante.
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Ho. 37.
(Uarê panieMiUn de K>-m à La§nmà^ rtçmt leS Jfars iftULj
Répoiue respectueiiae. Ces temps passés je tous ai
écrit successivemeat plusieurs lettres incultes dont je
iuppose que tous aurez pris connaissance en leur temps.
J'ai reçu naguère la lettre fleurie que tous m' avez
adressée de Manille, par laquelle j* ai appris que votre
▼oyage avait été heureux et que tous jouissiez d' une
paix non interrompue, ce qui m' a causé une joie et
une consolation indicibles.
Le Consul général de Belgique, Lannoy, demande
r application des traités de commerce. En soi, la chose
est très bonne; et survenant la recommandation de
Votre Noble Grandeur, à comlnen plus forte raison
dois-je accorder ce que 1' on demande.
Mais le royaume de Belgique n'ayant point commercé
avec la Chine depuis une longue série d'années, les
relations commerciales qu'il vient établir maintenant
avec cette province, doivent être regardées comme une
nouveauté sur laquelle il est absolument nécessaire
d' adresser une claire représentation à notre grand Em-
pereur, en le priant de donner une décision selon son
bon plaisir.
C'est là, pour la Chine, une loi invariable que je n'ose-
rais pas enfreindre.
Maintei ant, je réponds d'une part au susdit Consul
d' attendre paisiblemeat à Macao, tandis que d' autre
part j* adresse une pétition à l'Empereur ; et lorsqu' arri-
vera la nouvelle des bienveillantes volontés Impéria-
les, j(; les ferai connaître à ce Consul, en même temps
que je lui remettrai une copie respectueuse des traités
récemment conclus pour les cinq ports.
( 125 )
Quant à moi, je pense que notre grand Empereur
ayant une extrême bienveillance pour les gens du loin-
tain, il doit sans le moindre doute accorder ce que V on
demande.
Je vous écris cette réponse en vous souhaitant un
heureux voyage et un prompt retour, afin que nous
ayons le plaisir de nous revoir et de nous entretenir
longuement
( 126 )
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(Dépêche de Lagrené à Ki-Sk, expédiée ie 16 JuiUet lM5.y
Macao le 1& Juillet 18&5.
Dépêche.
M. le Commissaire Impérial,
A peine de retour à Macao, depuis quelques heures,
mon premier soin, même avant de répondre aux com
munications ofBciellesque Y. E. a bien voulu m'y adres-
ser en mon absence, est de lui exprimer la joie sincère
de me retrouver si près d' Elle.
En même temps, je suis heureux d'avoir à vous
offrir mes félicitations les plus cordiales au sujet des
faveurs éminentes dont votre grand Empereur, si juste
appréciateur du mérite, a daigné recompenser vos ser-
vices. Je me réjouis de ces dignités nouvelles qui vont
encore illustrer une carrière déjà si glorieuse, et il me
tarde de trouver 1* occasion de répéter de vive voix à V.
E. ces congratulations dont une lettre ne lui portera
qu' un incoQiplet témoignage.
Votre Excellence, au reste, doit me connaître assez
pour savoir que personne plus que moi ne prendra
part à son bonheur et aux succès qui lui sont encore
réservés par la Providence.
Affréez M. le Commissaire Impérial, les assurances de
ma haute considération.
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(Dépêche de Lagrené à Ki-A, expédiée le il Juillet iSti5.)
Macao le 15 Juillet 18&5.
Dépêche.
M. le Commissaire Impérial^
J'ai reçu la dépêche datée du 27" jour de la 11* lune
de la 24" année de Tao-kuan, par laquelle V. E. me fait
r honneur de m' informer que l'Empereur lui a fait
connsdtre son adhésion aux différents articles du traité
conclu entre nous.
J' attends moi-même chaque jour V arrivée d' une
semblable adhésion de F Empereur des Français,,et dès
qu'elle me sera parvenue, je ne perdrai pas un instant
pour en instruire V. E. et pour régler avec EBe les for-
malités relatives à l' échange des ratifications.
D' ici là je m' empresse de lui témoigner ma vive
satisfaction du résultat qu'EUe porte à ma connais-
sance, et je saisis cette occasion pour lui faire agréer
avec mes vœux pour sa prospérité constante, les assu-
rances de ma très haute considération.
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(Dépêche d€ Lagrmé à Ki-àk, expédiée le 17 JuUUt i6kt.)
Macao le 15 Juillet 16i5.
U« le Comihissaire Impérial,
%tre Excellence par la dépêche en date du 27* joti#
fl» la 11* lune de la 2/i* année de Tao-kuarij me fait
l'honneur de m'adresser une copie de ta pétition qu'Ella
a Soumise à Y Empereur, pour qu' à V avenir la religion
Chtéti^ane puisse être librement pratiquée dans V Ém-
Elle ffie fait connaître en même temps, qu'Elle a reço
le 49* jour de la 11* Ivtàe T approbation Impériale mar-
quée an pinceau rouge^ approbation dont Elle m' an-
nonce également la copie que je n' ai point, toutefois,
trouvée jointe à la dépéehe.
Je remercie V. E. de votre importante communica-
tion : je me borne aujourd'hui à Lui en accuser la récep-
tion pure et simple, me réservant de revenir plus am-
plement sur ce sujet après l' arrivée des communica-
tions que j'attends de mon gouvernement.
Agréez, M. le Commissaire Impériai^ les assurances
réitérées de ma haute considération.
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(Lettre particulière de Lagrtné au Lietiienant'gouveTTtettr
de Canton, écrite ie 15 Juillet ISÛS-J
A. S. E. le Fou-tai Uttim-gan-tan.
Lettre particulière.
Je trouve à mon arnv«^p à Macao, la lettre que voit
avez tien voulu m'adressw, et à laquelle se trouvait
joint le portrait dont vous me faites hommage d' une
manière si gracieuse. J'emporterai avec bonheur dans
mon pays le souvenir des rela^'^i'^ si agréables que noua
avons suivies ensemble, et il me rappellera les traits
d'un des hommes les plus distingués et les plus remar-
quables que j'ai rencontrés dans ma longue carrièrn.
Vos destinées sont brillantes et je m'en réjouis du fonds
de mon eœur. Déjà, 1' Empereur vous a depuis notre
séparation promu à un poste plus élevé. Celui-ci, j'en «
ai la conviction, ne sera que l'avanl-coureur des'récoai- ^
penses plus éclatantes encore qui vous attendent, et I
qui, quelque éminentes qu'elles puissent être, ne sau- ■
raient jamais dépasser votre rare mérite et vos nobles
qualités.
Je me réjouis de toute n^on âme de vous revoir bien- ,
loi, cl vous adresse en attendant, avec mes vœux lei
plus sincères, l'expression do mes senliments d'inalt^
rable amitié.
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{Unre partiadière de Ufremà à KîhK. imÊt k 16 JwOiet 18^.)
Après pin» de sepf mois fAeenoc^ me Toid enfin
rerena près ée ¥Oo». Mon Im^ Toyage a été constasft-
ment henreas. La mer nous a toDJoors été faYorable,
Tos Tonix iMMis accompagnaieoty et ma famille et moi
n' aToos eu qa'à bénir le Ciel €|ai ooos a partout pro-
Toilà donc de BoaTeaa presque réunis les deux amis
que séparait Tespace. De i otre coté tous m' annoncez
que les aflEûres ipi' il nous reste a terminer sont entière-
ment réglées. Da mien, )e V e^q^re, il es sera Irientôt
ck* même. Je n" attends pour cela que F arrivée des
ratiGcatîoRs^ et je sais que M. de Ferrières qui <ioit ^i
être porteur a quitté Paris depuis longtenàps déjà.
!\V>ti.« touchons donc au terme de nos trauYaux, et je
m' irn ti^(>n\tm9t darantaâ^ si je n'avais à prévoir ensuite
ntH' \fftmHi* H cruelle séparation.
MftU j^ fi^r vem pas que de telles pensées attristent
1^ joifr dd refour. Xaime mieux ne songer <|a' à nos
Ê^M-hfiim^ entrevues et aux conversations qui se pro-
hfif^f^rout Hpti:3 des fer^tins égayés par l'aintio la plus
Ctypflif$hr, (% f»^*ra pour moi un boidieur indicible que
1^ porffrf rifr nouveau la santé de F illustre Ki-yng^ près
Af% m^rWi^n lu'ux où nous nous quittions naguères.
(}ur df! pf^nh'9t nous aurons alors à nous communiquer ;
que d'int/'rrMants récits à nous faire de part et d'au-
tre! AuMÎ CA'iie heure arrivera toujours trop lente-
ment au gré de mon impatience, et je me réjouis en
v/?yafit p#ir vos iHlres que la vôtre n'est pas moins vive.
Va maintenant que toutes choses sont préparées ami-
calement entrer nou/, je vous réitère, en vous soi^itant
un honhenr inaltérable, l'expression de mes sentiments
le* pinn aireelueux.
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lWo.43.
(Dépêche de Kt-m à Lagrené, reçue U 22 Juillet 1845.;
Ki, Grand Commissaire Impérial du Grand Empire
de Chine, sous-precepteur du Prince Impérial, Assis-
tant-ministre d'état, Membre du Conseil de la guerre.
Gouverneur général des deux Kuan et membre de ia
famille Impériale:
En réponse.
Je Tiens de recevoir la dépêche de Votre Noble Gran-
deur, où vous dites qu* étant arrivé depuis peu à Ma-
cao, votre premier soin est de m* exprimer la joie
sincère que vous éprouvez en vous retrouvant près de
moi ; où également vous me félicitez de la dignité à
laquelle j'ai été élevé, ce qui vous a, dîtes-vDus, causé
une joie extrême etc.
Considérant en moi-même que j'ai reçu de Sa Ma-
jesté le gouvernement général des deux Kuan depuis
plus de un an, je suis en vérité honteux de voir que je
n'y ai rien fait de remarquable. J'ai cependant reçu
par une faveur Impériale la charge d' Assistant-ministre
d'état, qui est pour moi très-difficile à remplir, et dont
il m'est impossible de m'acquitter convenablement.
Maintenant, vous me faites l'honneur de penser à
moi. Vos lettres sont pleines de sentiments affectueux
et font éclater de plus en plus T excès de notre mu-
tuelle amitié, ce qui est pour moi un sujet de joie
intarissable.
Nous auroDS plus tard à déterminer T époque de ao-
trt9 entrevue; en attendant je tous adresse cette r^-
|H>iim\ et je profite de Toccasion pour tous souhaiter
uu bonheur toujours croissant.
IX^pdche qu' il est nécessaire de lire.
la dépdche ci«-contre^
\ La^rt^ué Grand Commissaire Impérial du Grandi
l«a tV ^ Ift G" kmie die la 35* année de Tao^uan.
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(Lettre particulière de Kt-tn à Lagrené^ reçue avec la
dépêche précédente N\ U^,)
Depuis notre séparation jusqu'à présent, il s'est écou-
lé la moitié d'une année. Mes affections se sont por-
tées vers vous avec impétuosité, et toujours je me suis
tenu debout tourné vers le veat qui arrivait du lieu où
TOUS étiez.
Hier, l'intendant Pan m'a donné connaissance d'une
lettre qu' il venait de recevoir du noble magistrat Cal-
lery, et j'y ai vu que V. E. est arrivée en parfaite santé
à Macao, ce qui, en réalité, m'a causé une joie et une
consolation extrême.
J'ai résolu d'envoyer un Magistrat vous présenter
mes compliments: en attendant je vous envoie d'avar-
ce cette lettre.
Je suis pleinement convaincu, que le navire qui
portait V. E. a fait un voyage des plus favorables. Vo-
tre justice et votre fidélité sont grandes comme la mer ;
elles ont suffi pour apaiser les flots, et vous avez eu la
satisfaction de rencontrer un vent venu du Ciel qui
vous a porté rapidement à Macao. Je suppose que
toute sorte de félicités se sont amoncelées sous vos pas,
el ont fait éclater votre rare mérite et votre haute des-
tinée. Voilà ce qui fait l'objet de mes pensées, et de
mes vœux les plus ardents.
Cet homme sans mérite (gui vous parle) et son col-
lègue ont été également affectés de votre absence, et
en ont été occupés, même pendant leur sommeil.
Nous convoyons au devant, le Magistrat U pour qu'il se
rende en toute hâte à votre noble demeun» etn^ous pré-
sente nos compliments.
pHWvwM; WÊum» wttmnr^ {bash aufflmfefiftfir de pool ci f an— ^
ËM^ k^ «radSflKmlte «fu mtmfi aouBfeeBt^ smmk asseoir
JidtM» idb«e «fHiftine émemftailfi «t ifrtue espèces de^
■M* «Ml tf'M»fApBay de aie^ smiaiBfeeBis ii wolre cgard.
Vit«BfZ Wk^j ^XUAt'T wnrmiu wmp&s'UBace^
Omiïïe la ^éfédLt câ-J^aBie Je w&m& m adressé oette^
knirr fMMBT w«HK^ ■imniilirranr hms seoliiDeois et tous-
iiwiiaîiifT lîBf IëEciie&. 1
Tiewlirt JMtfi piirnf»ify aks OMt^Gmeots à Tôtre
•i^iMr épMKr. QoBft à irats dewL peÂes filles j^ espère
Les rrlatkMts oomnerciales que le
rK^anaM" de* Bdbi!:M|ae a astrelbis eoftreleQoes^ ayant
éftrmné ooe kmçme hOetrupÈkiMu $iir la poissante
mericfnaiafKlation de T. E. Jai adressé une pétition â
r Empereur, poiir qii*il permette â ce royaome de com-
m^fTCf^ «Domme antrefeis. fû dqa écrit à ce sujet
nmr dppèeiie que j*ai enToiée au noble fonctionnaire
ijAVrrf pour qu'il la reçut et la cons^en^t jusqu'à Far-
fhih* de IL LannoT a qui il fierait la remettre. Je
!m\fpfp^ que M. Callery aura dqa porté tout cela à
%Mr0^ eofinaifsance.
{ 147 )
N". kk.
( «»•)
( 1*9 )
IWo. U.
(Dépêche de Lagrene à Ki-iri, expédiée le i9 Juillet iStx5.)
Macao le 18 Juillet 18&5.
M. le Commissaire Impérial,
En examinant les différentes pièces relatives à nos
récentes négociations, que V. E. a bien voulu m' en-
voyer pendant mon absence, je remarque qu'il me
manque certaines représentations adressées à l'Empe-
reur, dont cependant des copies se trouvent entre les
mains de personnes moins intéressées que moi-même
à en connaître exactement le contenu.
Je suis certain que V. E. n'attendait que mon retour
pour porter ces documents à ma connaissance. Je la
prie donc de vouloir bien m'en transmettre aussitôt
que possible une copie fidèle et authentique, pour que
je sois muni de tous les renseignements diplomatiques
qui concernent nos travaux.
Agréez etc.
V. 45.
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No. 46.
(Dépêch^ de Ki-ih à Lagi-cné, reçue le 2k Juillet 1B45. j
Ki^ Grand Commissaire. Impérial du Gran 1 Empire
dc5 Chine etc. '
i En réponse.
Je reçois à l'instant une dépêche de Votre Noble
Grandeur, dans laquelle vous dites avoir reçu la dépê-
che datée dû 27" iour du 11* mois de la 24* année de
Tao-kuan^ portant que le traité de commerce et d'ami-
tié conclu entre nous a reçu l'approbation Impériale
dans tous ses articles, et qi.ie vous attendez; égalemient
cpie r approtbation du grarid Empereur des Français
arrive, pour procéder à l'échange des, ratifications.
En considérant que le traité conclu l'année dernière
a reçu une entière approbation .de V Empereur, c' est
"bien comnâè ■ Votre Noble Grandeur le dil, une affaire
suivie de fort heureux résultats. En se conduisant
avec fidélité, et justice pendant dix mille ans, le com-
merce en retirera du profit pendant cent générations.
Et* étant de part et d'autre honorés de la bienv(Mllance
Imrpériale, nous devons également nous aljendre à un
gi^nd bonheur, ce qui me Fait partager les sentiments
d(\joie extrême qui nous animent tous.
En alleiulànt que nous réglions face à face l'échange
du trailé, je dois vous fairc celte réponse, et j(* saisis
Toccasion pour vous souhaiter un bonluîur toujours
croissant.
Dépêche qu'il est important qu'elle parvienne.
La (lépêrh(^ ci-eontn»,
A Lagrené Grand Commissaire Impérial <lu Grand
Knipire des Français.
Le 17 de la 6' Iuihî de la 25' année de Tao-I fnm.
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(Dépêche de Ki-A à Lagrené, reçue le Vi Juillet tShb.)
Kiy Grand Commissaire Impérial du Grand Empire
de Chine etc.
En réponse.
je reçois à l'instant une dépêche de Votre Noble
Grandeur dans laquelle vous accusez réception de U
dépêche datée du 27' jour de 11' lune de la 24' année
de Tao-ktian^ y-incluse une copie de la pétition origi-
nale adressée à l'Empereur, par laquelle, j'ai claii^e-
niént représenté qu'à l'avenir tous ceux qui désireront
pratiquer la religion Chrétienne, puissent librenient le
faire ; pétition qui a reçu l' approbation Impériale mar-
quée au pinceau rq'uge dont je vous ai, dites vous,
annoncé la copie qui ne se trouvait toutefois poinl
jointe à la dépêche etc.
En prenant en considération ce qui concerne la péti-
tion adressée à l'Empereur afin que les habitants de
l'intérieur du pays qui ont embrassé la religion Chré-
tienne pour le bien soint exempts de toute culpabilité,
l'assentiment Impérial marqué au pinceau rouge se
trouve très clairement dans la pièce originale; mais
vu que ces caractères sont écrits de la main de 1' Em-
pereur, on ne pouvait guère en donner une copie res-
pectueuse dans la pièce annexée. Au reste. Votre No-
ble Grandeur pourra examiner minutieusement la pièce
originale et acquérir une entière conviction.
11 convenait de vous faire cette réponse, et je profite
de l'occasion pour vous souhaiter un bonheur constant.
Dépêche qu'il est nécessaire de lire.
La dépêche ci-contre,
A Lagrené Grand Commissaire Impérial du Grand
Empire des Français.
' Le 17 de la 6* luno, de la 25* année de Tao-kuan.
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No. 48.
{Dépêche de Ki-in A Lagrvnè, reçue le 1!\ Juillet iSU$.)
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Ki, Grand Commissaire Impérial du Grand Empïro
do Chine elc.
Dépêche.
Le trailc de commerce et de paix qui a été conclu
l'année dernière, je l'ai envoyé en copie originale pour
qu'il fût mis sous (es yeux de l'Emperç'ur.
Sa Majesté chargea les hauts magistrats de la Chan-
cellerie Impériale, conjointement avec le Conseil d'élal,
de discuter promptement la chose et de lui adresser
Un rapport là-dessus. Or, Ica magistrats dv la Grande
chancellerie, de concert avec le Conseil d'élat approu-
vèrent, article par article, toutes les dispositions qui
s'y trouvaient adoptées, et firent en même-temps un
résumé de chaque article, en peu de mots, pour être
ï'cspectueusenicnt présenté à l'Empereur; et le 30 de la
40° lune, on reçut l'approbation Impériale marquée
^u pinceau rouge: respectez ceci.
Ensuite, le il de la 11° lune, les hauts Magistrats de
la chancellerie Impériale, envoyèrent à Canton la co-
okie originale approuvée au pinceau rouge, et yjoigni-
*"ent en même temps une copie du rapport fait à 1' Em-
Jicreur.
Je considère que l'alliance et l'amitié conclue entre
ïkos deux Empires a pour preuve le texte signé au pin-
Oeau rouge, et que le rapport fait à l'Empereur par le
Conseil d'état, n'est autre chose qu'un abrégé du traité,
faisant voir en peu de mots le sens de ce qui a été
arrêté d'un commun accord.
Ces temps passés, par la raison que Votre Noble
Grandeur se trouvait éloignée à Luçon, je me suis
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contenté de Lni faire connaître V approbation Impé^
riale, sans Loi donner une copie officielle du rapport
destiné à être envoyé aux cinq ports commerciaux, liais
maintenant que tous êtes de retour à Macao, je dois le
porter à votre connaissance, afin de faire preuve des
sentiments de Tamitié affectueuse qui nous unit
Outre que je conserve la copie du traité, jusqu'à ce
que, l'autre copie arrivant de votre noble Empire, nous
puissions en faire Y échange, je vous écris maintenant
cette dépôche, et je profite de Y occasion pour vous
souhaiter un bonheur constant.
Dépêche qu' il est nécessaire qu' elle parvienne.
Ci-jointe une copie du rapport présenté à Y Empereur
par les hauts magistrats de la chancellerie Impériale^
de concert avec les différents Ck>nseils de l'état. ( a )
La dépêche ci-a-droite,
A Lagrené Grand Commissaire Impérial du Grao^
Empire des Français.
Le 17 de la 6* lune de la 25* année de Tao-kuan.
(a) Nous renToyoos ce rapport à la fin de la corrapondanoe offiâelle» et le p
eeroDS à la suite du traité de Gommeroe dont U n^est» çn effet» que ranalyse,
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No. 49.
(lettre particulière de Kt-tn à Lagrenc^ reçue avec la
dépêche précédente i>^. UB.)
Ces jours passés je vous ai écrit une lettre de remer-
ciments, et vous ai envoyé en même temps quelques
bagatelles que le Magistrat U a été chargé de vous por-
ter en vous présentant mes compliments : j'espère c|ue
cela vous sera parvenu.
Je reçois maintenant une lettre par laquelle j'ap-
prends clairement que vous êtes arrivé en parfaite santé
à Macao, et que votre famille, venue avec vous, jouit
d'une égale prospérité, malgré la longueur du voyage,
ce qui a rempli mon cœur d' une satisfaction extrême.
Ferrières porteur du traité étant parti depuis long-
temps, doit, je suppose, arriver ici sous peu de jours.
Alors nous déterminerons l'époque où nous pourrons
nous revoir, nous manifester les sentiments qu'une
séparation d'une demi-année a inspirés aux amis, boin^
ensemble dans l'intimité, et nous échanger d'agréables
protestations de bonne harmonie.
De part et d'autre ayant obtenu l'approbation Impé-
riale, chacun de nous pourra faire preuve de fidélité vi
de sincérité: je suppose que ce sont là les sentiments
du Noble ministre, comme ce sont les miens.
Voilà tout ce que j' avais à répondre. Je vous sou-
haite un grand bonheur au delà de ce que je puis
exprimer.
Ki-ùi,
Postscriptum. J'ai ci-devant adressa* une claire repré-
sentation à l'Empereur, afin que le Lieut<*nant-Gouver-
neur Huan traite conjointement avec moi les affaires
relatives aux différents royaumc^s étrangers, ce dont
il convient également que je vous donne connaissaIl(x^
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gué à c(U rfft;t, les félicitations si emprrssces.
linales, et l'expression des sentiments dont je vois
avec bonheur que l'absence n' a pas diminué ta vivacité.
Vous connaissez les miens, et vous savez que de mon
côté la séparation n'a lait que les rendre plus allec-
tueiix. Moi aussi je me suis bien souvent reporté par
la pensée près de vowa et des hauts fonctionnaires qui
vous entourent.
Mr. Callery m'a cU'eclivemeut tenu au courant de
tout ce qn'il m'était important de savoir. J'ai résolu
de l'expédier à Canton pour vous porter aussi mes
compliments, et en même temps pour y faciliter les
derniers travaux de M. Lannoy, qui, plus heureux que
moi, sera dans quelques heures près des lieux que vous
habitez. J'apprends avec plaisir par vos propres dépê-
ches et par celles qui m'ont été communiquées par
M. Lannoy, l'accueil bienveillant que Votre Noble Gran-
deur a faite à cet honorable fonctionnaire, dont je me
plais à vous recommander de nouveau les intérêts.
J'ai offert à Mad'. de Laf[rené de votre part les quatre
éventails qu'elle a rerus comme une preuve de votre
gracieux souvenir, et les gâteaux font les délices de mes
filles qui sont fièrcs de n'être pas oubliées de l'illustre
ami de leur père.
J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire ;
mais je ne veux pas retarder le départ du savant Cal-
lery: je le charge de suppléer à l'insuffisance de ma
lettre.
Qne le Ciel vous comble de ses prospérités,
le jour où nous nous retrouverons en présence.
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(Dépêche de Lagrené à Ki-ih, traduite et expédiée le 31
Juillet 1865J
Macao le 29 Juillet lH/i5.
Dépêche en réponse.
M. le Commissaire Iniprrial,
L'Interprète de la Mission ayant été fort soiillVaiit
depuis son retour de Canton, n'a pu me reuiellre quc^
ce matin la traduction des trois dépêches que vous
m'avez fait l'honneur de m' adresser en dal(^ du 17"
jour de la 6' lune de la SS'' année de Tao-kuan,
Je n'ai pu voir sans une extrême surprise, M. h» Com-
missaire Impérial, que dans l'une de ces dépêches,
en reproduisant le passage de ma lettre du 15 de ce
mois, dans laquelle, j'exprimais à Y. Ë. ma satisfaction
de l'arrivée des ratifications de l'Empereur de Chin(%
on ait passé sous silence les expressions analogues qui
se rapportaient à l' adhésion attendue de l' Empereur
des t'rançais.
Après la réciprocité absolue si clairement consacrée
dans le texte du traité dont vous m'annoncez l' heurc^use
approbation, je ne puis attribuer cette omiséion qu'à
une simple inadvertance de copiste, et je vous renvoie
ci-joint le document précité, pour que vous la fassi<^z
i mmédiatement réparer.
Je dois vous faire connaître en outre, que j'ai été
également étonné de remarqu<.îr, dans la rédaction des
dépêches qiii m'ont été adressées depuis* mon retour,
certaines modifications dont je ne puis me rendre
compte, attendu que ma position n' a point changé de-
puis l'époque de mon arrivée dansées mers, et que
conformément aux clauses du traité de Whampoa, la
plus parfaite égalité doit régner dans les comminn'ca-
tions échangées entre les hauts fonctionnaires des deux
Empires.
4
Dôjci voire letlrc* du ft* jour de la 6Mune de la 25*
année de Tao-ktian semblait indiquer un changcmeul
dont je n' avais pas eru devoir nie préoccuper. Mais
les suivantes persistant dans le même oubli des formu-
les précédc»niment <*mployées à mon égard, je crain-
drais que les malveillants ne pussent conchin» de celle
ci rconstanc(», qu'il s'est glissé dans nos anciens rap-
ports ou dans nos positions l'un à Tégard de l'autre,
(juelque modification qui ne peut et ne doit point
e\i8t(»r.
Voilà pourquoi, M. le Commissaire Impérial, je vous
renvoie ci-jointes les diverses pièces en question, pour
que vous l(*s examiniez mûrement vous-même, et que
tout soit rétabli suivant les anciens usages.
Remarquez, je vous prie, que je ne me plains pas de
la nouvelle formule, qui peut être fort convenable;
mais que j' insiste seulement sur le rétablissement de
C(»lle antérieurement adoptée pour nos communications
réciproques.
Enfin, on m'a remis ce matin une dépêche à mon
adresse qui ne porte point le sceau du Commissaire
Impérial. Et moi aussi je suis Commissaire Impérial:
jusqu'à présent n'ayant entret<*nu des relations offi-
ci(»lles qu'avec V. E ; ne pouvant d'ailleurs depuis
réchange de nos pleins pouvoirs respectifs traiter direc-
tement qu'avec Elle, je vous restitue intacte cette dépê-
che, dont il me serait impossible de prendre connais-
sance.
Au moment où nous allons probablement procéder
bi(»ntôt à l'échangea d(»s ratifications qui doivent couron-
n(»r nos longs travaux, je regrette très vivement d'avoir
à appeler l'attention de V. E. sur le triple incident qui
fait l'objet de cette dépêche. Mais c'est précisément
pour qu'il ne reste entre nous aucun nuage, aucun
sujet de plainte, si léger qu'il puisse être, et que nous
nous retrouvions dans les mêmes dispositions mutuelles
où nous nous sommes quittes à Canton, que je vous
adresse sans retard l(*s lignes qui précèdent, en y joi-
gnant mes vœux pour votre bonheur et votre prospérité.
Agréez etc.
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(Dépêche de Ki-th à Laçrené, reçue le 2 Août iShB.)
Kl, Grand Commissaire Impérial du Grand Empire
de Chine etc.
En réponse.
Il est consigné aux archives, que le 18 de cette lune
on a reçu une dépêche de Votre Noble Grandeur, où 3
est dit: (suit une longue citation de la dépêche de M. di
iMgrené, datée du 18 Juillet.)
Je considère que le traité de commerce et de paix
que Votre Noble Grandeur et moi avons arrêté de con-
cert, ayant été soumis à V Empereur, Sa Majesté a char-
gé les hauts Magistrats de la Chancellerie Impériale,
de réunir les divers conseils de V Etat pour discutçr
f^romptemeot ce traité. Or, la réponse donnée par
es Magistrats de la Grande chancellerie, de concert
avec tous les conseils, fut, qu'ils approuvaient, article
par article, tout ce qui avait été conclu. En consé-
quence, l'Empereur y écrivit au pinceau rouge ces res-
pectables mots. J'adhère aux délibérations.
Quant à l'article relatif à la demande faite par Votre
Noble Grandeur, que tous ceu^ parmi les Chinois qui
voudront apprendre et pratiquer la Religion Chré-
tienne, soient exempts de toute poursuite criminelle,
r Empereur a également approuvé la pétition que je
lui avais adressée à cet effet ; pétition dont je vous ai
envoyé copie dans le courant de la 11^ lune, afin que
vous en prissiez connaissance, ainsi que de l'approba-
tion au pinceau rouge, comme vous pouvez le constater
dans vos archives.
Le rapport que la Grande chancellerie, de concert avec
les conseils de l'Etat, a dressé et soumis à l'Empereur,
( 175 )
rie vous avait pas été envoyé, parce-que vous étiez loin à
Manille. Mais dès que je vous ai su de retour à Macao,
j 'en ai fait aussitôt tirer une copie pour être portée à
^otre connaissance, comme cela est constaté.
Dans la dépêche où vous disiez qu' il vous manquait
Cîertaines représentations faites à l'Empereur, il n'était
pas indiqué clairement de quelle pièce vous vouliez
parler, et c'est pour cela que je ne vous avais point
encore répondu ; mais hier, le noble magistat délégué
Callery, m' ayant fait connaître qu'il s'agissait du rap-
port dressé par la Chancellerie Impériale et les diffé-
rents donseils de TEtat, je trouve qu'avant l'arrivée de
votre dépêche, une copie de cette pièce vous a été ex-
pédiée en date du 17* jour de cette lune ; de sorte qu'il
est à supposer que vous en aurez eu connaissance de
bonne heure.
Maintenant, voilà l'original du traité revêtu de l'ap-
probation Impériale, que je tiens en réserve, en atten-
dant que l'autre copie arrivant de votre noble Empire,
nous puissions fixer l'époque de l'échange et faire
preuve de notre respectueuse diligence.
Outre celle-ci, je crois qu'il n'y a aucune autre pièce
qui doive vous être envoyée.
Je profite de l'occasion que me fournit cette réponse,
pour vous souhaiter un bonheur journalier.
Dépêche qu' il est nécessaire qu' elle parvienne.
La dépêche ci-à-droite,
 I^agrené Grand Commissaire Impérial du Grand
empire des Français.
Le 25 de la & lune de la 25* année de Tachkuan.
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Ifo.53.
(Lettre partiadUrt de Ki-in à Lagrené, reçue sous la méine
enoetoppe tpu ta dépêche précédente AT*. 52. )
Hier j'ai reçu votre r^ponsi*, par laquelli^ j'apprends
<|uc! ma lettre et les objet» qui raccompagnaient sont
parvenus à leur destination. C'était, de ma pari, un
Irès petit moyen de manifester ('intérieur de mon cceur,
c*t de rappeler les senlimenls inspii-és par une longue
absence. Quel honneur pour moi, que Vous, noble Mi-
nistre, vous souveniezde moi et me portiez de rafTcclion!
Votre noble épouse pourra chasser la chaleur avec
«:es grossiers éventails. Les petites filles mangent les
gâteaux avec plaisir; malheureust^ncnt, j'en ai offert
"trop peu pour que vous m'adressiez des paroles si flat-
teuses. Ce sont là de ces relations qui augmentent
l'amitié, et qui malgré leur exiguïté ne laissent pas que
<le faire connaiire l'aUèction qu'on a dans le cœur, et
d'en augmenter le prix, pleins comme nous le sommet
de fidélité et de franchise.
Les faveurs Impériales étant descendues sur nous*
c'a été pour vous, Noble Ministre, ainsi que pour moi, un
très grand bonheur et un sujet de joie sans égale.
Le noble Magistrat délégué Callei-y étant arrivé à
Canton le 20, Ilitan et moi nous abouchani<^s avec lui..
Il nous a appris que vous jouissiez d'une santé et d'une
paix parfaite, et que votre prospérité était toujours crois-
sante. En même temps, il nous a fait connaître en dé-
tail la profonde amitié que vous nous portez, ce qui
nous a causé à tous une joie extrême.
Lannoy est un homme tranquille et sincère qui, en
vérité, mérite une grande estime. Jv- lui ai remis per-
sonnellement les traités de commerce relatifs aux cinq
ports.
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Il y a lonfçU^tnp^ que nous sonuDes sépan-$: «ootc^dI
jv priisc quand je piumi tous reroir, et ¥ons faire en
ahn'i^é l' exposé de mes sentiments. Maîntenaal je
n attends que le jour oii, le traité arrivant deirofre no-
l>le pays, nous pourrons fixer l' époque de notre entre-
vue, mettre au ^^nd jour l'henreux pacte d* amitié
élernelle, et nous échangea les sentiments d*une amitié
f(raiide comme la mer et les cieux.
Alors nous conrerserons ensemble, et ce sera pour
nous une joie incomparable.
Je vous écris cette répons'j, et profite de 1* occasion
pour vous souhaiter un bonheur toujours croissant au
delà de ce que je puis exprimer.
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(Dépêche de iMçrewi à Ki-ih, expédiée le 5 Août 18/i5j
Macao le S Août ib&S.
M. le Commissaire Impérial,
Je m'empresse» de vous informer que j'ai reçu dans
la journée d'hier les ratifications de l'Empc^reur des
Franeais.
Mon gouvernement me témoigne par les dépêches
que m'apporX^ M. de Ferrières, sa haute satisfaction
des résultats intervenus par suile de nos négociations,
et qui en établissant sur des bases solides les relations
futures des deux Empires, doivent être, comme ils le
sont en effet, également appréciés à. Paris et à Pékin,
Maintenant, M. le Commissaire Impérial, il me tarde
de me retrouver près de vous, pour procéder à L'échan-
ge des ratifications, et pour terminer en. même temps
toutes les affaires dont nous avons à nous occuper en-
semble. Je compte expédier à Paris M. de Ferrières
vers la fin de ce mois.
Dans peu j'aurai l'honneur de vous écrire plus en
détail, mais je n'ai pas voulu perdre iin instant pour
donner à Y. E. une aussi agréable information.
Agréez etc.
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N". 56.
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(Dépêche de Ki-in à Ijogrené, reçue le 6 Aoât 18/!i5J
Ki^ Grand Commissaire Impérial du Grand Empire
de Chine etc.
En réponse.
Je viens de recevoir une dépêche de Voire Noble
Grandeur dont j'ai pris pleine et entière connaissance,
ainsi que les différentes dépêches qui devaient subir
<les modifications. La cause de cela consiste en ce que
Ma rédaction et l'expédition de ces pièces ayant été faîte
<£i la hâte, on n'y a pas mis toute l'attention requise, et
Jl s'est glissé plusieurs fautes.
Maintenant, après un scrupuleux examen, nous avons
^lécouvert. ces fautes, ce qui prouve que Votre Noble
^îrandeur a un discernement clair et profond, et que
^otre esprit embrasse tout. Aussi, ai-je pour vous un
' Te&pect et une déférence sans bornes.
Voici que tout a été examiné, comparé et corrigé;
^t ceci me fait penser aux relations cordiales que les
•anciens avaient entre eux. Ils disaient tout ce qu'ils
avaient dans le cœur, sans rien se cacher; et s'il arri-
vait qu'une chose leur déplût, ils le manifestaient
clairement, afin que de part et d'autre on eût le
^ceur ouvert et qu'il ne restât aucune arrière-pensée:
Ce qui revient A dire, que quoiqu'ils eussent des corps
clistincts, leurs cœurs, cependant, ne faisaient qu'un.
Or, voici que dans des dépêches il s'est glissé des
Cîlioses incorrectes: Votre Noble Grandeur m'a aussi-
tôt ouvert son cœur avec sincérité, et m'en a averti
ctlairement; cela fait voir que nos cœurs s'entendent,
^t que vraiment vous me portez de l'affection. C'est
18/1 ,
l)!>ur(|iioi, non Si*iilemoiit jo nie soiiiiuMs à la haute
inU'llig(*ncr (le Votre Noble (irancleiir. mais ji' me rends
bien plus encore* à voln* siiicérilé.
I^(*s anciens disaient: Quand dans la vie an a trom
tin ami, on peut Hre cxvmpt de tristesse. Or, Votre No-
ble (irandcHir <'sl assurément mon ami !
il y a déjà plus d'uni» demi-année que j;î suis séparé
de votre brillante pi*rsonne; les tristes pensées quMns-
pin» une aussi longue séparation, se sont suivies com-
me» Ic»s journées sans interruption aucun(\
Je sais cpie M. de Ferriéres doit arriver à chaque
instant: j'espère que vous m'informerez promplemenl
d(» son arrivée, afin que nous réglions convenablemonl
l'époque où nous pourrons nous revoir et nous mani-
fc»ster muiuellement nos sentiments. Quant à moi,
l'encn^ et le pinceau ne sauraient exprimer tous ceux
que j'éprouve.
En attendant, je profite de l'occasion que me fournit
cette réponse pour vous souhaiter un bonheur toujours
(croissant.
Dépêche qu'il est important qu'elle parvienne.
La dépêche ci-contre,
A Lagrené Grand Commissaire Impérial du Grand
Empilée des Français.
Le 2 de la T lune de la 25' année de Tao-kuan
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No. 56.
(Lettre particulière de Kt-m à Lagrené^ reçue sous la mime
enveloppe que la dépêche précédente N\ 55J
Lettre respectueuse*
Je reçois à TinstaQi la lettre de Votre Noble Gran-
deur, ainsi que les différentes pièces renvoyées pour
être modifiées.
Après avoir examiné ces dépêches une à une, on les
a corrigées, et on en a également préparé d'autres que
je vous renvoie maintenant.
Observant en outre, que le 25 de la lune passée, en
répondant à une dépêche de Votre Noble Grandeur, il
s' est également glissé la faute précédente par rapport
aux appellations, je vous reuvoie aussi cette pièce cor-
rigée, en vous priant de vouloir bien me restituer la
dépêche primitive.
Je vous souhaite un bonheur sans égal.
Ki-in.
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IVo. 57.
(Lettre particulière de Lagrené à Ki-ih, écrite le 5 Août ÎHkS.)
Grâce aux rapports amicaux que, dans le cours de
nos négociations, il m* a été donné d'entretenir avec
vous, j'ai pu reconnaître et apprécier, non seulement
votre pénétration profonde et vos sentiments élevés,
mais encore l'étendue de vos connaissances et votre
goût éclairé pour les lettres^ C'est donc avec un vrai
plaisir que je me vois chargé par mon gouvernement,
de vous faire une proposition que nul ne peut com-
prendre et accueillir mieux que vous. Je me hâte
d'ajouter, que l'on attacherait en France beaucoup de
prix au succès de cqlte négociation, et qu'elle m'est
très-parti culièremen t r eco m m an dée.
Il existe à Pékin deux collections Bouddhiques, inti-
tulées Gandjour et Dandjoar^ et publiées en 4 langues, en
Chinois, en Mantchou, en Mongol et en Thibétain. Si
ces collections étaient dans le domaine des opérations
commerciales ordinaires, je me garderais bien d' en oc-
cuper votre attention ; mais la publication en a été faite
aux frais des Empereurs de la dynastie régnante, et
elles sont la propriété du gouvernement Impérial.
Je viens donc vous prier de vouloir bien user à
Pékin de votre puissante influence, pour obtenir qu'un
exemplaire de cet ouvrage puisse m'étre cédé. Je
serai prêt à couvrir tous les frais de cette gicquisition.
Ce sont des transactions de cette nature qui hono-
rent la civilisation des peuples. La France aussi est
riche en curieux et importants ouvrages qui ont été -
publiés aux frais de ses souverains, et si jamais le gou-
vernement Chinois pouvait souhaiter d'en faire l'acqui-
sition, je suis chargé d'assurer V. E. que l'expression
de ce désir, serait accueillie avec faveur.
P. S. J'ai l'honneur de voup adresser ci-jçint le3 titres
des ouvrages qui composent les deux collections précitées.
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No. 58.
(Dépêche de Lagrené à Ki-ih, expédiée le 8 Août 1845J
Macao le 7 Août 18/i5.
M. le Commissaire Impérial,
Ainsi que je vous en avais donné 1* assurance, le
gouvernement de S. M. l'Empereur des Français a
reçu avec une vive satisfaction V annonce des démar-
ches qu' à la suite de la correspondance échangée entre
nous, V. E. se proposait de suivre auprès de S. M.
l'Empereur de Chine relativement à l'importante aflaire
de la liberté du Christianisme.
Je puis vous informer aujourd'hui, que mon auguste
souverain et son gouvernement apprendront également
avec une sympathie, dont je suis autorisé à consigner
ici dès à présent le témoignage, l'heureuse issue de ces
démarches, dont le succès ne pouvait être douteux,
lorsqu'il s'agissait d'une aussi juste cause, et que vous-
même aviez pris en main sa défense.
Mais pour que les sentiments que je vous exprime
ne soient point exposés dans la suite des temps à de
pénibles retours, je crois devoir appeler l'attention de
V. E. sur quelques points dont il importe de fixer
clairement la signification.
En 1" lieu, M. le Commissaire Impériale, en me ré-
férant aux termes de notre correspondance antérieure,
îl demeure bien et dûment établi, qu'on ne saurait,
t3a aucun cas, confondre la religion Chrétienne avec
quelques individus qui couverts hypocritement dv. son
masque, auraient été accusés do crimes abominables
dont le nom-même est inconnu dans les royaumes
î 192 )
Chrélieus de T occident. Comme vous l'avez si sou-
vent remarqué, le Christianisme ordonne le bien el
d^^fend le mal; il n'a donc rien de commua a?ec
les turpitudes auxquelles il est fait allusion dans la
supplique de V. E., et qui doivent être sévèrene&t
rt'primws. J'attache, ainsi que vous le comprendez,
un prix extrême à maintenir cette distinction.
En â^ lieu, vous m'avez fait T honneur de m'infor-
mer, que l'approbation Impériale avait été officielle-
mont notifiée aux Gouverneurs et Sous-gouverneurs des
Provinces. Maintenant, ne serait-ce pas avantageux
que cette notification fût également faite par ces fonc-
tionnaires aux diflerenls Magistrats qui leur sont subor-
donnés? En effet, sans cette précaution salutaire, il
serait pénible que des Chinois, mieux informés, parce-
qu' ils y sont plus directement intéressés, des disposi-
tions Impériales que quelques officiers subalternes, et
croyant pouvoir aujourd'hui, manifester sans danger
leurs croyances religieuses, fussent traduits devant les
tribunaux pour ce seul fait. Avec une publication
plus générale telle que je la demande, et qui ne me
semble offrir aucun inconvénient, des incidents aussi
rt*grettables ne pourraient en aucun cas se reproduire.
En â* lieu, il m'est revenu, que soiï^ l'empire des
prohibitions précédentes, plusieurs Chrétiens ont été
punis ou exilés. Je crois, M. le Commissaire Impérial,
aller au devant de vos intentions, en exprimant le vœu
que ces Chrétiens, s'il en existe, en effet, dans une
telle situation, ressentent jusques dans leur exil l'effet
des dispositions favorables de l' Empereur de Chine,
et qu'ils soient mis en liberté.
Cet acte de clémence, qui me paraît, d'ailleurs, une
conséquence naturelle des déterminations que vous
m'avez communiquées, assurerait à V. E., si elle veut
bien le provoquer, de nouveaux titres à l'admiration de
tous ceux qui se complaisent aux grandes choses.
Enfin, M. le Commissaire Impérial, il ne saurait être
douteux, que l'autorisation de pratiquer librement la
religion Chrétienne, telle qu'elle résulte de la pétition
de V. E., n'entraîne pour les Chinois celle de construire
( iW )
des Eglises et de s'y rassembler. Je tiendrais beau*
coup à pouvoir transmettre cette assurance à mon
gouvernement, et vous remercierai de m'en fournir les
moyens.
Telles sont les observations de détail que j'ai cru
devoir vous exposer ; ellej» ne touchent en rien, du
reste, à la mesura elle-même, dont elles ont pour uni-
que objet de ré^lariser l'application et de constater
les tendances généreuses. Aussi^ je me plais à recon-
naître, en attendant les explications que vous voudrez
bien me donner, avec quelle consciencieuse fidélité
vous avez rempli l'honorable engagement que voiia
aviez contracté, et à vous répéter combien, par une
conduite aussi habile que magnanime, vous avez ci-
menté les rapports existants entre le grand Empire de
France, ainsi que les autres états Chrétiens de 1* Occi-
dent, e^ le grand Empire de Chine.
Il ne me reste plus qu'à renouveler à Y. E. l'expres-
sion des vœux que je forme pour son bonheur et sa
prospérité.
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(Dépêche de Lagrené à Ki-m, expédiée U 8 Aoêa i8&5j
Macao le 7 Août 18&5.
M. le Commissaire Impérial,
J'ai reçu la dépêche que Y. E. m'a fait l'hooneur de
m' adresser en date du 2* jour de la 7* lune de la 25'
année de Tao-kuan, et par laquelle Elle m'annonce la
complète et satisfaisante solution des divers incidents
que ma dépêche du 29 Juillet portait à sa connaissance.
Loin d'avoir désormais à regretter qu'ils se soient
produits, je me félicite, au contraire, d'une occasion
qui n'a servi qu'à faire briller davantage notre parfai|
accord et l'entière communauté des sentiments qni
nous animent.
Suivant le désir que vous m'exprimez, je restitua
ci-joint à V. E. l' original de la dépêche dont Elle veut
bien me transmettre une seconde expédition rectifiée.
Déjà nous nous sommes entendus d'avance sur l'objet
des autres dépêches qui me sont arrivées en même tempSi
et que j'ai trouvées rçvétues de toutes les formalisés
désirables. 11 ne me reste donc qu'à vous remercier
de la communication de l'avis du Conseil d'état relatif
vcment à la ratification du traité de Whampoa.
y. E. sait que de mon côté, je suis en possession des
ratifications arrivées de Paris par M. de Ferrières, en
sorte que d'un jour à l'autre, nos anciennes entrevues
se renouvelleront, ce qui me cause une joie sincère.
Agréez, M. le Commissaire Impérial, avec cette assjttr
rance, celle de mes sentiments de haute et affectueuse
considération.
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No. 60.
(Dépêche de Ki-ih à Lagrené, reçue le li AoAt iSU.j
Kij Grand Commissaire Impérial du Grand Empire
de Cliine etc.
En réponse.
Je viens de recevoir une dépêche de Votre Noble
Grandeur où il est dit : (suit une citation de la défèclu
de M. de Lagrené^ du 3 Joui.)
En lisant cela, j'ai éprouvé une joie difficile à dé-
crire. Nous deux avons mis tous nos soins à dbcuter
le traité de paix que nous avons conclu pour dix-mi{l^
ans. Moi j.'en ai soumis une copie originale à notre
Grand Empereur, lequel y ^ écrit au pinceau rouge,
J'adhère aux délibérations. Voici maintenant que le
Grand Empereur des Français a également donné son
approbation à tout ; assurément, il ne pouvait arriver
un bonheur plus éclatant pour nos deux Empires.
11 en résultera pour tous les négociimts et le peuple
une joie et un profit sans fin, et ce ne sera pas seule-
ment votre noble royaume qui éprouvera cette joie ei-
tréme ; ce seront aussi tous les habitants de V Empire
du milieu qui s'en réjouiront: de sorte que ce sera
une réjouissance commune pour tou^.
Ces jours passés, lorsque Votre Noble Grandeur a
envoyé à Canton le Magistrat délégué Gallery, il a été
dit en consultation, que le palais de l'Amiral, situé à
Tai-pin-hiû dans les environs du Bogue, était un endroit
extrêmement convenable pour l'échange des ratificar
lions ; et je pense que, sur ce point important, M. Callery
vous aur^ donné tous les éclaircissements désirables.
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II y 8 loiiglenips que je suis iicpan'- tli^ Votre Noble
Grandeur ! Un jour que je passe sans vous voir, est
pour moi aussi long que trois années.
Puisque vous pensez renvoyer en France M. de Fer-
rières vers la fin de ce mois, il faut que nous songions
bientôt à nous rencontrer, car l'échange des ratifi-
cations est une aO'aire de trés-liaute importance pour
nos deu^ Empires: il faut qu'elle soit réglée avec res<
pect et dignité, afin de faire briller l'honneur et les
lois.
Je compte qu'à partir du 20 on pourra se préparer
à terminer nos affaires. Mais il est de mon devoir de
prier Votre Noble Grandeur de vouloir bien délcrmi-
oer le jour, après le 20, el de me le laire promptement
savoir, afin que je le communique ù l'Amiral, et qu'en
même temps je donne ordre à toutes les autorités loca-
les de faire à t'avance tous les préparatifs requis pour
la conclusion convenable de nos alfaires.
Après une séparation d'unie demi-année, voici qu'ar-
rive le temps de nous revoir; la grande affaire du
traité de paix va donc mettre fin aux pénibles senti-
ments causés par cette longue absence, et fournir un
libre essor à tout ce que nous avons à dire d'officiel et
de particulier. Quelle ne sera pas notre joie dans
cette circonstance!
Je profile de l'occasion de cette réponse pour vous
louhailer un bonheur toujours croissant.
Dépêche qu'il est nécessaire de lire.
La dépêche ci-contre,
i Lagrené Grand Commissaire Impérial du Grand
Empire des Français.
Le 7 de la 7" lune de la 25' année de Too-kuan,
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(Lettre particulière de Lagrenè à Ki~m écrite le 10 Août tS&ÏJ
. le Commissaire Impérial,
A son retour de Clinton, M. Lannoy m'a fait connal- Â
tre l'accueil honorable qu'il avait reçus de V. E., et f
l'heureuse terminaison des afTaîres qu'il était venu I
suivre au nom de son Gouvernement.
La part que j'ai prise à ces négociations, en recom-
mandant dès le principe à votre bienveillante sollicitude
les inléréts d'un royaume ami de la France, ne me per-
met pas de demeurer indiflërent à leur résultat. Aus-
si, je m'empresse de vous offrir l'expression de ma sin-
cère gratitude, tant pour les marques de considération
personnelle que vous avez témoignée à M. Lannoy, que
pour le règlement si prompt de ses affaires, comme
aussi pour l'assurance que vous avez bien voulu me
donner, que mon intervention n'était point restée étran-
gère aux déterminations du cabinet de Pékin.
Je saisis cette occasion pour vous renouveler etc.
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(Dépêche de Ijogrené à Kt-in^ remise ie Mx Août \%kb.)
Macao le 12 Août i8&5.
M. le Commissaire Impérial,
J'ai reçu hier la dépêche, que V. E* m'a fait l'hon-
neur de m' écrire en date du 7* jour de la T lune de la
25' année de Tao-knan,
Par cette dépêche vous me mandez que, libre à par-
tir du 20 ce mois, vous .attendez que je détermine W
jour où nous pourrons nous réunir ; et quant au lieu,
y. E., ainsi que me l'avait annoncé M. Callery à son re-
tour de Canton, exprime le désir que l'échange des ratifi-
cations s'effectue au palais de Tai-pin-Mu près du Bogue.
Cette combinaison me semblant de tous points con-
venable, je l'accepte avec plaisir. Le traité a été.sigaé
à bord d'un bâtiment de la marine Impériale Français
se; il sera ratifié sur le territoire de l'empire des Chi-
nois dans le palais d'un haut fonctionnaire Chinois.
Rien ne me semble plus conforme à 14 parfaite récipro-
cité qui doit présider aux relations des deux Empires,
comme aux sentiments de considération et d'amitié
que nous professons l'un à l'égard de l'autre.
En conséquence, j'ai fixé le 27* jour de ce mois pour
me rendre, avec l'amiral Cécile et les officiers qui m'ac-
compagnent, au palais de Tai-pin-hiu^ Je compte y
arriver dans la soirée, et nous pourrons^ le 2A. ou le 25,
toutes les affaires étant terminées enti!^ nous, procéder
avec le respect et la dignité convenatles à l'échange
des ratifications.
Au reste, M. le C." I.'\ pour régler d'avance toutes
les questions de détail, et prévenir ainsi des lenteurs
regrettables, je me décide à envoyer M. Callery auprès de
y. E. Je lui ai fait connaître mes intentions, et il en
sera le fidèle interprète. Agréez etc.
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(lettre particulière de Ki-in à Lagrené, reçue le 20 Août i84$.j
.Qepuis le temps que je suis séparé de votre élégairte
personne, .njes ^jensées se.^ont constamment pqrté^e^
.v(îr^ vous. J'ai reçu et lu la lettre particulière (ji^e
,^ous m'avez fait TJioqpejgi' de m' écrire, et voyant leç
célçges que vjous me prpdiguez, j'entai vraiment é^\é
hojiteiix, Qar je suis un homme inutile qui ne mérite
.pas 4es compliments aussi flatteurs.
L'amitié qui es^îste entre Vptre Nol)le Grandeur et ccti
homme .sans mérite (qui votis parle) est aus$i grande
que sincère; et voici encore une ijiouyelle preuve (Je
ces sentiments, dont aucune (expression ne saurait faire
connaître le prix, moins encore la reconnaissance qu'ils
m'inspirent.
Par rapport aux livres Bouddhiques que vous m'avez
chargé d' acheter, en examinant attentivement la note
annexée à votre lettre, j'ai reconnu qu'il s'agissait du
Gandjour et du DandJQur^ ouvrages gravés sous le règne
de Kan-hi.
A cette époque-là il -a paru peu d'exemplaires de ces
ouvrages: depuis lors, deux siècles s' étant écoulés, les
plancnes originales se sont en grande partie dégradéeg
ou perdues, de telle manière qu'il serait difficile de
faire une impression nouvelle: aussi n'est-il pas aisé
de se procurer ces livres.
Cependant, comme vous me chargez d'en faire payr
vous l'acquisition, je ne manquerai pas de recom-
mander à une personne de confiance de faire tous ses
efforts pour se les procurer. Mais je vous ferai obserr
ver, toutefois, que Pékin é^ant très éloigné d'ici, et ce^
( 210 )
ouvrages iir m* trouvant point clans le commerce delà
libraire, il faudra peut--étre attendre longtemps pour les
avoir, sans qu'on puisse fixer une époque déterminée.
Quant à ce qui regarde le prix, ce n'est poiij^une
chose dont il doive être question entre Vbf're" Noble
Grandeur et moi, liés comme nous le sommes d'une
amitié si étroite et si sincère: et si je parviens à faire
l'acquisition de ces ouvrages, je serai trop heureux de
les offrir comme témoignage de l'affection que je vous
vous porte.
Pour ce qui concerne les grands ouvrages publiés
dans votre noble Empire, ce doivent être, en effet, des
publications très-remarquables, et plus tard je pourrai
vous charger de m'en acheter, afin d'agrandir la sphère
de mes connaissances, ce qui me causera une joie et un
bonheur sans bornes : mais attendons que les ouvrages
dont vous m'avez donné la conrmission arrivent, cl
alors je vous adresserai à mon tour quelcjfues demandes.
Je vous écris cette réponse en vous souhaitant une
grande félicité, et <»spérant que vous voudrez bieto en
prendre connaissance.
(211 )
N«. 63.
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(HkSfÊUàe éc K.vm à Lagremé, rêçme à Camtaàk isAoêtim.)
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Al, Urand CoHnÀaMire Impérial éA Grand finpire
MwM j ai r<vu uik* dépêche' de Votre NoUe Grandeof
^j|k il 1^1 f Ul : mià ia citaiion textuettr de ta dépêcke di
i^ )\i\'i)AUi rimuaissauoe àv ceci, àla joie a été extfè-
tev' ; «>a4 . jr ii%t' sifti> rappelé que depuis les deux siècles
M )sktt> ^iK ttvv^ dco\ Énipiros sont en rapport, il n y '
j>»ii»»r» t^ t^vïtir tm\ la moindre désunion.
«V- ^\n¥^ a. la.i %>Kttnaîtr(*^^ne le traité do]^x et d'ami-
Vk j^^>«)^^:^»tAr c^^iKte entre noiis^ a n^n F approbation
ék' ki^nv ^TdOM^ £M^)^«>cHir marquée au pinceau rouge;
cviNMMc \N %te^ m* a^^rc 6ùt cramailre qne vous aTÎei lem
k âi^vv^tv«fc À» ^^aM EmpeiYur des Français.
llMii4K^iM«bl 9< tTV>«i^<e deleruiné^ comme fieu du
rt^^^dhc^w^^ fw^nr )>tkatii^ d<$ trastés. le palais de
t AMfcîx^ jL r^^-^Kik-jtuL Eât fivant ainsi nn jour très-heu-'
r^^v 5:>t U Kxr>iiabMC>e »éhritBt «Tnn ^:nuid !ij^strat
fK'm c</uckuv îa ^Miaakr WFtfnr 4r la pail et de Tamilié
icuUx iMhs dbiniA Kj mj wj vJ s <^ nrmfAr le$ dntMf^ de ncfAre
ckbiMt^. itfA/4i;> aitffvuss T ^f^içoh^tàffm Ae^ Esprits des neuf
cîic^\. eî kr» vxiilr-ittillic' 4^fiaeriic^j^
a\r^ c^/iuiiaucv. Coîl asâ^iHii^aaetit im lionlieiir sans
t^aJL ujim; kHivtte sdiis> V^naes
C ^^ m^Mi. dkr«*>îr «Tecrtiv en tiMt^ kile â ramiral* et
<Vr taônr eii imêaâtf leaiy«» jv^rtir fcf^ a aH nrilir ' r ée reixfatrfi.
ytjuf qu\*u lasoe i Y a^^ancx* tiiHft> fe$ pr^pmtife renie^
HiiiMiff» pour k ré^krint^Él di^ atfUun^
( 213 :
Ce grand magistrat ((/ui vous parle) ^ accompagné dos
deux intendants PanvlChao^ et suivi des divers autres
fonctionnaires délégués, se mettra en route au terme
fixé, pour se rendre au propice et fortuné endroit de
nofc-e réèdezi-voùs ; et ce sera ulSW exc'dllenle occasion
pour offiûr, de part et d'autre, nos vœux au Ciel pour
la félicité perpétuelle dé' nos Empereui*8, Quels ne s(^^
rônt paë alors notre bonheàf et nrotre joie !
Je profile de 1* occasion do cette réponse pouî' vous
sotihaiter unb'g^rdiide pHi^ospérité.
bépéehe cpâTil est nl^ôfcssaire qu'elle* par^^nne.-
La dépêche ci^â^droite,
A l^a^ené GraYid Commissaire Intpéris^l du (jrand
Empire' des Fraiîçais.
Le 13 de ti T feme êb la 25' ai^ùée' ée Tao-kuan.
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Ifo. 65.
(Dépêche de fH-th à Lagrené, reçue à Canton le 18 Août 18/i5J
Kis Grand Commissaire Impérial du Grand Empire
de Chine etc.
Dépêche en réponse.
J'ai reçu hier une dépêche de Voire Noble Grandeur
dans laquelle vous dites qu'il reste quelques points
dont il importé de fixer clairement la signification,
afin d'éviter qu'à l'avenir il n'arrive aucun change*
tuent qui ne réponde pas entièrement à nos intentions,
etc. ce dont j'ai pris une pleine et entière connaissance.
Depuis que nous traitons les afiaires ensemble, nos
oœurs se sont parfaitement accordés, et notre amitié a
^té sincère. Dans toutes les affaires publiques que
nous avons traitées, on a délibéré départ et d'autre
svec une parfaite harmonie de sentiments. Toutes les
ibis qu'une chose était faisable et qu'elle ne rencon-
trait pas de grands obstacles dans les lois de l'Empire
du milieu, il n'y a pas de soin que j'aie négligé pour
la traiter, ni d'efforts que je n'aie fait pour sa réussite,
afin de faire ressortir l'éternelle amitié qui existe entre
nos deux Empires, ainsi que pour tranquilliser le
cœur de Votre Noble Grandeur.
Par rapport à l'article de la dépêche arrivées, où il
est parlé de la distinction à faire entre les bons et les
méchants, j'avais déjà clairement établi cette distinc-
tion dans mon adresse à l'Empereur; il n'y a pas à
craindre qu'on fasse la confusion (des bons arec les
mauvais.)
Quant à l'article où il est dit que dans la crainte
de voir des Chrétiens arrêtés par de^ Magistrats qui
n'auraient par connaissance de la concession Impériale.
f 218 )
il convient qu'une publi<:ation générale ail lieu; je
considère que V approbation de notre grand Emperear
marquée au pinceau rouge, a fût dans le teoMS Voliel
d' une dépêche de ma part aux GouvemeulV, SôUis^ou-
verneurs et Généraux de chaque province, afin qu'ils
en prissent connaissance et la promulguassettf.
Maintenant, je dois de nouyeau expédier une dépè-
che dans toutes les p r ov inces, en exigeant qu'il soit
communiqué à tous les tribunaux civils et nulitàires,
gaods et petits, sans distinction, comment les affaires
sont réglées.
Par rapport à l'article relatif à la libération des Chré-
tiens qui ont été punis ou exilés pour avoir professé la
religion du Seigneur du Ciel, je considère que d'après
les lois établies dans l' Empire de Chine, tout^ chose
commence le jour où elle a été décréta pa# la volonté
Impériale. Les affaires réglées auparavant ne p^uvienl
point être changées par une application rétroactive des
lois nouvelles. De telle sorte que, maintenant, H me
serait (rès-diflScile d'adresser à cet égard une supplique
à l'Empereur, et je ne vois pas comment on pourrait
obtenir cett^ amnistie. Hais s'il arrive qu'à l'avenir
il y ait un pardon général aceordé par un bienfeiit Ioh
périaU j'espère que ces Chrétiens tr«tés comme orimî^
nels en jouiront également et seront mis en liberté.
Quant à l'article où il est dit que les Chinois doivent
pouvoir construire des Eglises et se rassembler, je
considère, d' un côté, q^e de construire des tempte9 ei
se rassembler, ce sofit là des règïes de la religion Chré»-
tienne: d'un antre côté, on ne doit pas non plus,- dans
l'intér'eur du pays, violer les décrets qui régissent
l'Empire, afin de n'éprouver à l'avenir amcmme esftèce
d'entrave à ses actions.
J'ai donc mAremenf délibéré sur to«s les ptéfnts
mentionnés dans la dépêche de Votre Nohte Grandeur
ot les ai réglés du. mieux possible.
Je vous envoii» ci-jointe une copie de ma dépêche^
afin que. vous puissiez en prendre connaissance.
Maintenant que c(*s quatre points sont entièrement
régfés, il ne reste pins d'autre affaire qu* à procédera
' ( 219 )
l'échange des traités, et à nous témoigner, de part et
d'autre, les sentiments d'amitié qui nous animent*
Cette fois que le Noble Magistrat délégué Callery est
venu à Canton, il a traité toutes les affaires d'une ma-
nière très-convenable; il a temoi&;né, au suprême degré,
delà fermeté eiify la bonnç intellig^ce; je suis ex*
trémement content de ses rapports.
Je profite de l'occasion que m< fournit cette réponse,
pour vpus souhaitm* une félicité siins bornes.
Dépêche qu'il e$t important qu'elle parvienne.
La dépêche ci-conti^,
A Lagrené Grand CSommissaire Impiérial du Grand
Empire des Français.
Le 16 de kl T hme de la 95' anné^ de Tao-kuan.
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W^Dépêehe de SLi-ià aux Gouverneurs, Sous-gouverneurt el Généraux
de toutes Us provinces de C Empire, communiquée à M. de
Lagrené <wec la dépêche précédente IV. ° 65 J
Jlairu du publication générale.
; document officiti! portant que ceux du peuple
i apprennent el pratiquisnt la religion du Seigneur du
ciel pour le bien, soient exempts de culpabilité, ayant
été, de ma part, l'objet d'une pétitiun que j'ai ci-devanfl
adressée à l'Empereur, après qu'on eut reçu l'approb»
tion Impériale marquée au pinceau rouge (Respect^
ceci), j'en ai respectutuBcment tiré des copies que j'd
coQimuniquées aux nobles Gouverneurs, Sous-gouveW'I
neurs et Généraux, afin qu'ils en donnassent connaissan-
ct! à toutes les autorités des lieux soumis à leur juridic-
lion, et que celles-ci eussent à s'y conformer respec-
tueusement, comme cela est constaté aux archives,
Réfléchissanl ensuite, que quoiqu'en général ce soit
de l'essence de la religion du Seigneur du ciel, de con-
seiller la vertu et de déléndre le vice, je n'ai cependant
pas établi clairement dans ma dépêche antérieure, en
quoi coi:sîs[ait la pratique vertueuse de cette religion.
Et craignant que dans les dilFérentes provinces on ren-
contre des dilhcultés sur ce point d'administration,
j'examine maintenant la religion du Seigneur du ciel, et
je trouve, que de s'assembler à certaines époques, ado-
rer le Seigneur du ciel, vénérer la croix et les images,
lire des Uvres de cette religion, sonl aulant de règles
propres à cette religion, tellement que, sans cela, on ne
peut pas dire que ce soit la religion du Seigneur du ciel.
I ^ pat' -tiMmuint «Mïcurdé OBaiiileiiani, que sont
KHHT ctiipayiaîlhé cisn^L qpii :»' asoembleat pour
MQMffir ihi ct«4« ^énérar b cron et les images,
it^ «^ t^rrr*^ 4.ae crttp rt4içioiL et prêcher âne doctriue
i«i vi»irf« : îaLwrtui car ctï âcuiLlÀ de» praftM|aes pro-
^fi-torax ck^ cette refi^oit, ^'eii ne
ikOtt prohifarr. 8t s il y a des gens qui
àT'JManirtnM éxk S m m^ ^îmuB da cic4 pour
>:^ ^*!dftDrter an ÏÀssn^ ûs le peorent
luu»^K u«~ ^«nt ^ttÈk v^srrm^dtt ctHnso<{i]er et dTaccamu-
ot ««.^«^jr^ft^ t.;tfïï^ o^utm:» etcMiQDK&v de manière à &ire des
L4V«.«M. . umM«t> ^ THH i ntii i L 'tfcK*!*' et s«ibv«ïr!Hve» €[iiî se trou-
«K ^« • «» V |ji|tw»Ui!KMK oawc les- lois êtahfies dans TEm-
«..^ vta»ftte«*« Stl M^ îrtHKfi^dcs^hoflnaies-sao^loiyqui,
(iNMyi% .*> :^*at sr 'J&retîra::. se forment en société
•v«A« j^«v ^' iMK^ w JMeBKf, si des^enâ^ «F une autre
*'^*^^^-«*^ *«i^ ^ ' at&4Mi jHT (a reliçjoa. du Seigneur du
•^4 > ««.««% *^«: V %i%i ^^.Oiim'i' lie cidpabiKté par on bien-
^; uv . r 4^(%t. v^M^ li^tmiina de marcber sur ses traces,
V . ^^v«*% >^ -^i x g U i tÉ^ cif a cqiKir ponrsoifie en revêtant
.ip«.{oik.«^«^. ^«^-«tii^t>>. :iMiK» cetur4à sont desgEens<[ui
^t^ib^n. 4) ^ ^t^k?^«« , ^«««ir 1« oadL et leurs criBoies doi-
ftr^ ^voML^ «H«yMc4(it«taMtil ottUL loîs^ anteiieiires.
l ttu: nB«^'^-gi'Jhr>^W a»%:ru^' ttns.SttQaHgoia^ernettrs
xvfWTTacr :fcM>«««k«4E) t!iè«t5N^aMt cmuiaitre cette dépêche
!iBR I \ tit^ cat lie le«ur juriffictKHL, soit
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(Dépêche de Lagr-etié à Ki-ih, reçue le 22 Août 18&5. j
Macao le 22 AoûVl8&5.
Dépèche en réponse.
M. le Commissaire Impérial,
Hier à son retour de Canton, M. Callery m* a remis la
dépêche que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser
en date du 16* jour de la T lurie de la 25* année de
Tao-kuan en réponse à la mienne du 7 Août précédent.
J'ai pris mûrement connaissance de cette importante
communication, ainsi que de la dépêche adressée par
V. E. aux Gouverneurs, Sous-gouverneurs et Généraux
de l'Empire, et dont Elle abien voulu m'envoyer copie.
Après un examen approfondi, je trouve que les ques-
tions sur lesquelles j'avais cru devoir appeler F attention
de V. E. sont désormais réglées de manière à assurer la
fidèle exécution de la magnanime volonté de l'Empe-
reur.
Vous me dites, en effet, par rapport à la distinction
à établir entre la religion elle-même et ceux qui se cou-
vriraint de son masque, qu'il n'y a pas à craindre
qu'on les confonde, et que tout a été convenablement
réglé dans ce sens.
Par rapport à la publication si nécessaire, et sans
laquelle la concession courait le risque de rester illu-
soire, vous m'annoncez que vous avez pris dès à pré-
sent à cet égard des mesures efficaces, à la suite des-
quelles aucun Magistrat dans l'Empire, pas plus les
grands que les petits, ne pourront désormais prétexter
d'ignorance.
Quant à l'autorisation de se rassembler pour vaquer
librement et publiquement à l'exercice de la religion
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(Cerlificat de l'ecùangc des ratifictUÙms^ fait
tti double, le français et le chinois en regard sur la nu'mc fvaillv, )
Nous soussignés,
LAGRENÉ Grand Commissaire Impérial du (iraud
Empire des Français, et
Kl^IN Grand Commissaire Impérial du Grand
Empire de Chine etc.
Certifions, qu'après avoir coUationné les deux exem-
plaires du traité de commerce et de paix par nous
conclu à Huan-pUj^ et approuvé par nos grands Em|H>-
reurs respectifs, nous en avons fait réciproquomcint
l'échange, le 25 du mois d'Août de Tan de grâce 18/i5,
dans le palais officiel de l'amiral chinois, situé à
Tai-pin-hiii dans les environs du Bogue.
En foi de quoi, nous avons, ce même jour, apposé
notre sceau et notre signature.
Le 25 Août 18&5.
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(Dépêche de Kt-iVî a Lagrené reçue le 2 Septembre 18/!i5.)
Ki^ Grand Commissaire Impérial du Grand Empire
de Chine etc«
Dépêche.
Les immenses Empires d^ Orient et d'Occident sépa-
rés par dix mille lis de mer, sont intimement liés par
la correspondance de leurs sentiments^ et par un pacte
qui, semblable à l'or et à la pierre, doit durer pendant
mille automnes.
>* Quand les hommes de V antiquité avaient entre eux
de brillants rapports et s'échangeaient d'agréables pa-
roles, ils se faisaient mutuellement des présents de pier-
res précieuses et éclatantes.
C'est là une coutume consignée dans tous les livres
sacrés, aussi bien que dans les historiens, et dont la
suavité est comme celle des fleurs de Capsicum et
d'Epidendrum.
Votre Noble Grandeur étant un sage célèbre dans les
Empires dont la mer nous sépare, a reçu de la bien-
veillance Impériale l'illustre Mission de venir au loin
dans les terres d'Orient, raffermir la paix avec le Ro-
yaume du milieu.
Ce grand Magistrat (qui vous écrit), dans les occa-
sions entourées de bonheur et d'éclat où il a eu des
rapports avec vous, a salué votre aspect comme celui
d'une lune brillante et d'un vent pur, et ensuite il a
trouvé en vous un excellent ami pour lequel il existait
a Tavance la plus vive sympathie.
( »6)
Maintenant que les affaires officielles qui nous occu-
paient touchent à leur complément, les sentimeuts af-
fectueux deviennent, en vérité, plus nombreux et plus
forts; et, cependant, il n'y a rien à vousofirif qttipwMe
faire con naître ces dispositions intérieures.
La seule chose qu'on puisse vous présenter, ce sont ^
les insignes dé dignité conférées dans la magistrature
de l'Empire du milieu, savoir une boite contenant an
collirr Tartare en ambre d'or.
S'y trouve jointe une boîte contenant un autre col-
lier Tartare : comme il est, en effet, parfaitement con-
nu que Votre Noble Grandeur professe une extrême
vénération: poilr le Mîriistf*^ dont là Sflfifesse nâtfv'e éé-
passe celle des plus grands sages de l'an tiqtrité, il est
indispensable de manifester à ce haut personnage une
vénération particulière, d'autant plus que ïà grande
dynastie des Tsin s'est toujours plue à honorer d'une
profonde estime les hommes d'état d'une sagesse rare,
comme il résulte du présent témoignage, si cr.nforme,
d'ailleurs, à mes sentiments personnels.
Le noble Amiral Cécile a séjourné longtemps dans
les mers de Chine, et a dû endurer bien des fatijgues^
dails l'accomplissement de ses fonctions; aussi, ce
grand magistrat éprouve-l-il pour lui un redoublement
de haute considération, et lui envoit-il, par votre entre-
mise, une boite contenant un collier Tartare.
Lés nol>lës Magistrats délégués Callery et Ferrières,
en prenant part aux affaires ont fait de longs efforts et
se sont acquittés de feurs pénibles travaux avec beau-
coup de sagesse: sont envoyées ci-jointes deux boites
de coÛiers que vous voudrez bien leur remettre, afin
de faire éclater nos sentiments d' estime particulière à
leur égard.
Je profite de f occasion que me fournit cette dépê-
che, pour vous souhaiter l'accroissement de mille
prospérités.
Dépêche qu'il est important qu'elle parvienne.
La dépêche €i-à*droite, à Lagrené etc.
L«» 2â dé la T lune de la 55* année de Tao-kuan.
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No. 70.
''Lettre particulière de Ki-in à Lagrenè^ reçue le 2 Septemlfre 1845. J
Ces jours passés, me trouvant dans le palais officiel
de l'Amiral, j'ai accueilli avec bonheur votre suave
prestance; et, nos deux Empires réunissant leur joie,
aous avons conclu une alliance de dix-mille ans dont
la sincérité est aussi solide que l'or et la pierre, et la
justice aussi élevée que les nuages.
En nous donnant la main et en buvant ensemble, no-
tre intimité a été extrême; et j'espère que, depuis notre
séparation, un bonheur croissant a suivi vos pas, et que
tous vos mouvements ont été prospères.
Cet homme sans mérite (qui vous écrit) a mis à la
voile le 2& de bon matin, et est arrivé à Canton le soir
tnême^ le voyage ayant été, sous votre influence, entière-
ment heureux.
C'est afin de porter ceci à la connaissance de votre
bienveillante et brillante personne que je vous écris
cette lettre ; et je profite de l' occasion pour vous sou-
haiter un grand bonheur, et vous prier de suppléer â
ce qui manque à mes expressions,
Ki-in.
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No. 71.
(Dépêche de KWil à Lagf'cné^ reçue le 2 Stptcmbrc \SU5,)
Kiy Grand GoflSmissaire Impérial du Grand Empire
de Chine etc.
Dépêche.
Tout ce qui a eu lieu ces jours passés, t*elativemenl
à la religion du Seigneur du Ciel, je ne manquerai pas
de l'exposer dans tous ses détails à l'Empereur lorsque
je serai Ibappelé à Pékin, afin de faire clairement con-
naître les excellentes intentions de Votre Noble Gran-
deur par rapport à cette? religion vraie.
Je saisis cette occasion pour vous souhaiter un boil-
heur chaque jour croissant.
Dépêche qu'il est nécessaire de lire.
La dépêche ci-à-droite,
A Lagrené Grand (commissaire Impérial du Grand
Empire des Français.
Le 27 de la T lune de la 25* année de Tao-kuan,
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(Dépêche de K»-âl à Lagrené, reçue le 3 Septembre iSkb.)
Kij Grand Commissaire Impérial du Grand Empire
de Chine etc.
Dépêche.
Ayant adressé à l' Empereur une pétition datée du
12" jour de la 2* lune de la 25* année de Tao-kuan^ dans
laquelle je demandais que le Lieutenant-Gouverneur
Huauj me fût adjoint dans l'administration des affaires
relatives aux cinq ports commerciaux, et aux relations
avec les royaumes étrangers, le 16 de la &* lune nous
avons reçu ces mots respectables écrits au pinceau
rouge, J'en suis informé.
A l'avenir donc, lorsque Votre noble royaume aura
des communications à faire, on devra les adresser sous
forme de dépêche conjointement au Lieutenant-Gou-
verneur Huan, afin que nous traitions convenablement
ces affaires ensemble.
Je profile de cette occasion pour vous souhaiter un
accroissement de prospérité.
Dépêche qu'il est important qu'elle parvienne.
La dépêche ci-à-droile,
A Lagrené Grand Commissaire Impérial du Grand
Empire des Français.
Le 27 de la T lune de la 25* année de Tao-kuan.
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lio. 73.
[Dépêche de Rt-in a Lagrené reçue le 2 Septembre 18^5.)
.Ki, Grand Gommiseaire Impérial du Grand Empire
de Chme elc.
En répouse.
Hier j'ai reçu une dépêche de Votre NoWe Grandeur,
pu il est dit: (suit la citation textuelle de la lettre de M*
de Lagrené datée du ^ Aoûts) ce dont j*ai pris une
^eine et entière conru^jssance.
Dans les affaires publiques que nous avons traitées
pendant Tannée qui vient de s* écouler, nos sentiments
se sonit toujours trouvés d'accord. Tout ce qu'il était
l^^sible de faire, il n'y a pas d'efforts que j'aie négli-
gés pour le faire ; tout comme ce qui dépassait mes for-
ces et mon pouvoir, Votre Noble Grandeur n'a point ueé
de violence pour me l'arracher: et ainsi, soit dansies
affaires;^ soit dans les conversations officielles, il n'y a
jtmais eu la mojadre contrariété.
Il n'y a plus qti'à «spérer quî V amitié qui lie étroite-
ment et pour toujours nos deux Empires, n'éprouvena,
comme l'or et la pierre, aucune espèce d'altération.
C'est là 'l'objet de mfss désirs, et je suppose que Votr-e
iioble Grandeur a<ussi désire vivement la même chose.
Je profite de l'occasion pour vous souhaiter unepiùx
loaltérable.
Dépêche qu'il est important i^'elle parvienne.
La dépêche ci-â-^droite,
A Lagrené Grand Commissaire Impérial du Grand
Empire des Français.
Le 27 de la T lune de la 85* année de Tao-kuan.
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No. 71^
(Dèpêfht de Lagrcné à Ki-Hk, expédiée le S Septembre i8&S.J
Macao le 3 Septemt>re 18&5.
M. lo Commissait^ Impérial
l^t' noble Magistrat délégué OuéUnt arrivé hier à
Marao, il lu'a été donné, ainsi qu'il avait ététMiufcou
RrtHH^demnient, de voir la pétition originale de Votre
oble Grandeur marquée jm pijiceau rouge.
Lorsque nous nous sommes quittés à Taf-ptit-tô
npuH avions peu de loisir pour converser sur cette
allai re et je n*ai pu vous exposer le fonds de ma pensée.
Mais en examinant maiutenant ces ciroonstances tt
en 8t)ngeant que le départ de M* de Ferrières a eu lieu
avant qu'il m* ait été permis d'examiner Taugustesp-
probatlon Impériale, ic vous prie da considérer, (^e
si je ne puis aujouro'hui mettre sous les yepx du
grand Empereur des Fram^ais Voriginal mèm^ dr la
concession faite par le Yôlw, je ne pourrai damner «u
compte i^ndu de mes négociations tout le poids que
nous devons désirer leur donner de part et d'autre dans
r intérêt de l'amitié mutuelle de nos deux Empires.
En conséquence, je ne croîs pas que vous rencoo-
triez le moindre obstacle à pei^ettre que la pétition
originale apportée par le noble délégué Ou soit envoyée
à n)on auguste Empereur, en attendant que Votre No-
ble Grandeur ait pu obtenir du sien qu'elle soit dépo-
sée aux archives ae notre Empire. Mais dans le cas,
où il ne vous serait en aucune façon permis 4e vous
départir de ce document, je m'engage à le faire- revenir,
et à vous le restituer en temps oppf^rtun. J'aime à
croire, cependant, qu'attendu les relations existantes
entre nos deux Empires et les rapports si intimes pré-
cédemment établis entre nous, la chose ne saurait
souffrir la moindre difficulté.
Je saisis cette occasion etc.
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No. 75.
(Dépêche de Lagrené à Kt-tn, expédiée te 7 Septembre iSftSJ
Macao le 5 Septembre i8&5»
Dépêche en réponse.
M. le Commissaire Impérial,
La dépêche de Votre Noble Grandeur en date du 27
de la 7' lune de la 25* année de Tao-ktian^ m'informe
que, sur sa demande, le Lieutenant-Gouverneur Huan
Tient de lui être adjoint pour tout ce qui touche à l' ad-
ministration des affaires relatives aux cinq ports et aux
relations avec les royaumes étrangers.
J'ai pris connaissance de cette communication, et
mes rapports futurs avec les autorités Impériales de-
meureront réglés en conséquence.
Agréez, M. le Commissaire Impérial, etc.
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No. 76.
'^Dépêche de ïjagrenv êÇJii'in, expédiée le 8 Septemf)ie 18ii5.
Macao le 6 Septembre 1S45.
M. le Commissaire Impérial,
«
La dépêche que V. E. m'a fait l'honneur de m' adres-
ser en date du 23 de la T lune de la SS'' année de
Tao-kuarij m'est exactement parvenue, ainsi que les
cinq boîtes contenant autant de colliers de l'ordre de
la dynastie Tartare, destinés au Ministre des affaires
étrangères de l'Empereur des Français, à M. l'amiral
Cécile, à moi et à MM. de Ferrières et Callery.
En ce qui me concerne personnellement, j'ai déjà
exprimé de vive voix à Votre Noble Grandeur combien
j'étais sensible à ce dernier témoignage qui scelle d'ime
manière éclatante, et sans précédents jusqu'ici, les
rapports d'affaires et d'intimité qui depuis près d'un
an nous ont rapprochés l'un de l'autre, et qui sont
destinés à survivre aux circonstances qui les ont fait
naître.
Il ne m'est pas moins agréable d'être auprès de vous
l'interprète des sentiments qu'inspirera à l'illustre Mi-
nistre que je vénère, la manifestation de la profonde
estime dont la dynastie des Tsin se plait à entourer les
hommes d'Etat que leur mérite a rendus célèbres, ma-
nifestation qui, transmise par Votre Noble Grandeur
acquiert un nouveau prix; car, où trouver un juge
plus compétent des hautes vertus et des qualités émi-
nentes.
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(Dépêche de Lagrené à Ki-ih, expédiée le 9 Septembre 1845. j
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Macao le 8 Septembre 1845.
Dépêche en réponse.
J'ai pris une entière connaissance de la dépêche que
vous m'avez fait l'honneur de m' adresser en date du
18 de la T lune de la 25' année de Tao-kuan relative à
la présence de deux interprètes, l'un français, l'autre
chinois laissés aux Lieu-kieu par le Capitaine Fornier
Duplan.
Lors de notre dernière entrevue au Bogue, l'amiral
Cécile a pu déjà rectifier quelques assertions erronées
que contenait le rapport transmis à V. E. par le Gou-
verneur du Fokien. Ainsi il n'est pas vrai de dire que les
deux interprètes aient été laissés de force aux Lieu-kieu^
et l'amiral Cécile a clairement établi qu'ils y étaient au
contraire restés du consentement de l'autorité locale.
Au surplus, M. le Commissaire Impérial, ainsi que
vous l'aviez vous-même observé, cet incident, antérieur
à mon arrivée, a eu lieu sans ma connaissance et sans
ma participation.
Aussi ai-je transmis la dépêche de Votre Noble Gran-
deur à M l'amiral Cécile et je joins ici la réponse qu'il
vient de m' adresser.
(a) La dépêche à laquelle celle-ci répond manque au présent recueil. C*est
une plainte que Ki-in fait à M. de Lagrené, de ce qu'un navire de guerre Français,
r Aleméne, ait porté deux missipnnaires Européens aux lies Lieu-kieu, et les y ait
laissés malgré les autorités locales^ en annonçant à cellefi-ci, pour les intimider, la
prochaine arrivée d'une escadre et d*un Grand-amiral Français !
( 256 )
Maintenant, un traité solennel ratifié par nos grands
Empereurs a été heureusement conclu entre nous. Il
n'est pas à craindre que de part et d*autre on se rende
infidèle à ses dispositions.
Mais l'envoi des interprètes aux Lceff-JrMti ayant eu
lieu avant sa conclusion, et d'ailleurs la nationalité de
ces lies dont il est inutile de s'occuper ici, ayant dû
paraître plus ou moins douteuse, le meilleur moyen de
régler aujourd'hui cette afiaire pour que la bonne
harmonie subsiste entière entre nos deux Gouverne-
ments^ est qu'un vaisseau Français aille aussitôt que
possible reprendre aux Ueu-kieu MM. Forcade et Au-
gustin et les ramène à Macao l'un et l'autre.
Il est arrêté que des ordres seront donnés en con-
séquence, et cet incident, qui n' offre d'ailleurs aucune
importance, demeurera ainsi définit! vendent réglé, sans
qu' il en résulte aucun trouble ou aucun embarras pour
l'autorité chinoise.
Agréez, M. le Commissaire Impérial, etc.
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{Dépêche de Ki-tn a Lagrené, reçue te iO Septembre 1845.)
Kij Grand Commissaire Impérial^ en Grtand Èmpfre
âé Cïriùe etc.
En réponse.
Je viens de recevoir une dépêché dé Votre Noble
Grandeur dans laquelle il est dit: (suit une citation de
fa dépêche de M. de Lagrené du 8 Septembre.)
Je consi<lère que ïéÉ pétitions marquées au pinceau
rouge doivent toutes être reslitèées à la fin de Tannée;
et si on y manque, il en résulté au Ministère des déli-
bérations de grave conséquence.
Maintenant, Votre Noble Grandeur désire mettre sous
les yeux dû grand Empereur des Finançais cette pièce
marquée au pinceau rouge, afih de donnet plu^ de
poids aux affaires publiques et affermir la bonne har-
monie.
L'amitié qui existe entre nous deux étant aussi inti-
me qu'elle Test, il me serait difficile de vous dire déci-
dément que je ne veux pas, et lors-même que je serais
réprimandé pour cela, je n'en aurais pas du regret.
Ainsi, la pièce en question peut être emportée dans vo-
tre noble Empire, et lorsqu' arrivera l'époque de resti-
tuer toutes fes pétitions, suivant T ancien usage, j'eipK-
querai clairement la chose.
Je profile de cette occasion pour vous souhaiter
mille prospérités.
Dépêche qu'il est important qu'elle parvienne.
La dépêche cî-à-droite,
A Lagrené Grand Commissaire Impérial du Grand
Empire dpî4 Français.
Le 5 de la 8" lune de la 25* année do Taa-kuan
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(Dépêche de Lagrené à Kt-m, expédiée le 12 Septembre 1845. j
Macao le 10 Septembre 1845.
M. le Commissaire Impérial,
Voici nos affaires heureusement terorinées|. La récep-
tion de la dernière dépêche, de V. É. en date du 5 de
la 8*" lune de la 25* année, de Tao-kuan, que me renael
à l'instant le magistrat délégué Ott> ne laisse plus entre
nous aucun point indécis. Si ôependant je pouvais
craindre qu'il résultat pour Votre Noble Grandeur le
moindre désagrément de la détermination qu' Elle veut
bien prendre à ma requête, je n'hésiterais pas un mo-
ment à me séparer du document authentique, à la
possession duquel j'attache un si haut prix. Mais je
suis complètement rassuré sur ce point par là confiaùce
illimitée que vous accorde votre grand Empereur, bien
certain que cette fois, comme touJDikts, ce que vous
avez fait paraîtra ce qu'il y avait de pftis juste, de plus
noble et de plus utile.
Ainsi, désormais la bon^e harmonie régnera entre
nos deux Empires, comme l' amitié ne cessera de sub-
sister dans notre souvenir et dans nos sentiments.
Cependant, avant de quitter la Chine et de m' éloi-
gner sans retour de Votre Noble Grandeur il me reste
à visiter les ports septentrionaux ouverts au commerce,
et à juger par moi-même de la nature et de l'étendue
des relations que nous pourrions établir avec eux.
Je pars demain pour ce voyage, qui durera proba-
blement jusque vers le milieu de Novembre. Puis
après, non, je l'espère, sans que de nouvelles occasions
( 263 )
se présentent pour moi de vous revoir et de vous faire
mes adieux, je me dirigerai vers la France rendre
compte à mon auguste Empereu;' de mes travaux et de
leurs résultats.
Pendant mjon absence, s'il se présentait quelques
affaires, le^ Consul M. de Bécour aurait à les traiter
directement.
Je charge pn même temps M. Callery, suivant ce qui
a éié qit à Tai-pm-kiu, de transmettre les informations
qui pourraient offrir quelque intérêt à FEmpire du
milieu et porter à Votre Noble Grandeur de nouvelles
preuves de ma sympathie cordiale.
Je n'ai pas voujlu partir sans vous adresser ces quel-
ques lignes et vous réitérer mes vœux pour votre pros-
périté constante.
Agréez, M. le Commissaire Impérial, etc.
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I Dépêche de Ijujrcnè à fit-ih, e-epàlive le 5 Déceittbre 1845.,
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Macao )»; 3 Décembre 18Û5.
M. le (^)iiiini!4sairc Impcrîal,
Jt! suis ri'veiiu hier do ma lournét; du Nord, el
m'empresse, en vous donnant avis de mon retour, i
nie féliciter de me voir aussi rapproché de V, E.
Pendant mou séjour à Cftang~hhi, ainsi que je vous et
donnerai plus tard connaissance, le Tao-tul a pviblii^ l
dépêche de V. E. en date du 16 de la 7" lune de celt
année concernant l'alFairv de la publication goiicrale.
Depuis lors, il paraîtrait que parmi les étrangers qa
adorent le Sjigneur du Ciel, il en est qui craignent d
voir leurs coreligionnaires Chinois exclus du bienrai
Impérial, parla raison que ceux-ci n'observent
tuuU» les pratiques mentionnées dans la dépêche pE^
citée.
Or, citmm^i mon intention formelle en provoquaa
la révocation des prohibitions portées contre le Chris
tianisine a toujours été que ct'tle laveur, paur être pll^
signalée, s'étendit uniformémeiiL à tous ceux qui pr^
fessent la religion du Seigaeur du Ciel dans un ba
vertueu\;*et que. ainsi que les pi'ivilègûs cooMncrciaiz
nouvellement accordés étaicnl rendus a-pplicables"
toutes les nations de l'Occident, toutr^s aussi passeï)
également se réjouir de voir le culte qu' elles professent
toléié dans l'Empire du milieu; comme d'ailleurs, d
définissant postérieurement à la notification de l'é
uprême la religion Chrétienne telle, qu'elle
liquée dans l'Ëi
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sous les Min ut sous Kan-ld, V.
( 267 )
préoccupée surtout des actes et des symboles qui pou*
vaient motiver des punitions, a eu pour objet évident,
Don de restreindre mais au contraire d'élargir le cercle
delà concession primitive; il est de mon devoir de
constater ici le véritable sens de la publication récem-
ment ordonnée, et de vous demander V assurance posi-
tive qu'aucune restriction motivée sur la simple absence
de quelques uns des signes extérieurs spécifiés pour la
garantie de mes coreligionnaires, et non pour l'exclu-
sion des autres Chrétiens, n'est jamais entrée dans les
vues de Y. E. pas plus qu'elle n'était dans les miennes*
Cette assurance, si conforme d'ailleurs aux sentiments
élevés qui vous animent, et qui résulte si clairement
des explications antérieures échangées entre nous, je
l'attends de votre justice et je la réclame au nom de
ma loyauté.
Agréez, M. le Commissaire Impérial, etc.
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Dépêche en réponse.
J'ai reçu la dépêche de Votre Noble 'Grandeur dans
laquelle vous dites : (suit une citation de la dépêche de M.
de ÏMgrené du 3 Décembre^ /iepuis les mots comme mon
intention formelle, yf/sy«/'« élargir le cercle delà con-
cession primitive.)
Je considère que dans le traité de commerce qui a
été ci-devant conclu avec les Etats-unis, il se trouve un
article en vertu duquel il est permis de construire des
églises dans les cinq ports, et que cet article a été gé-
néralement étendu à tous les royaumes sans distinction
aucune.
Votre Noble Grandeur ayant ensuite demandé que
dorénavant les Chinois qui pratiquent la religion pour
le bien soient tous exempts de culpabilité, j'ai fait d'une
demande aussi raisonnable l'objet d'une pétition à l'Em-
pereur, qui a marqué son adhésion avec le pinceau
rouge.
Après cela, à cause que certaines autorités locales se
livraient encore à des actes arbitraires, détruisant la
crpix et les images, nous avons arrêté de nouveau une
publication générale, en vertu de laquelle il fut permis
de vénérer ces objets.
Mais je considère que la religion du Seigneur du Ciel
reposant toujours sur la pratique de la vertu, soit
qu'on vénère la croix et les imagt^s, ou qu'on ne les
vénère point, tout se trouve également compris dans
pe qui n'est point prohibé.
( 271 )
Les affaires de tous les royaumes du grand Occident
sont sur un pied de parfaite égalité, el pour ce qui con-
cerne la pratique vertueuse delà religion, ils sont égale-
ment compris dans Tarticle qui exemple de culpabilité.
Quant aux pratiques particulières, soit qu'elles diffè-
rent, soit qu'elles se ressemblent, l'Empire du milieu
n'établit en aucune manière des distinctions ou des lois
exceptionnelles, et Votre Noble Grandeur p(»ut être
parfaitement tranquille à cet égard.
Je profite de T occasion de celle dépêche pour vous
souhaiter une félicité sans bornes.
Dépêche qu'il est important qu'elle parvienne.
La dépêche ci-à-droite,
A Lagrené Grand Commissaire Impérial du Grand
Empire des Français.
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Macao le 5 Décembre i8&5.
M. W ( '«1)111 missa ire Impérial,
Jo îiuis rt*vonu hier de ma tournée da Nord, et je
m'emprossi\ tMi vous donnant avis de mon retour, oc
nie fèlioilor de me voir aussi rapproché de V. E.
Pendant mon séjour à Chang-hai^ ainsi que je vous en
donnerai plus tard connaissance, le Tao-tai a publié la
dé|HVhe de V. E, en date du 16 de la T lune de cette
anntV concernant raifaire de la publication générale.
Di'puis lors, il {>araitrait que parmi les étrangers qui
adorent le Seigneur du Ciel, il en est qui craignent de
voir leurs con'ligionnaires Chinois exclus du bienfait
Impérial, par la raison que ceux-ci n*obs»ervent pas
toutes les pratiques mentionnées dans la dépêche pré-
citée.
Or, ciMumi^ mon intention formelle en provoquant
la révocation des prohibitions portées contre le Chris-
tianisme a toujours été que cette faveur, paur être plqi
signalée, s'étendit uniformémeat à l,€(us ceux qui pr«^
fessent la religion dn Seigneur du Ciel dans un bsl
vertueux;'et que, ainsi que les privilèges cUfUMiverciaux
nouvellement accordés étaient rendus 2q)plicable^ et
toutes les nations de rOccident, toutes aussi passeivt
également se réjouir de voir le culte qu'elles professent^
toléré dans l'Empire du milieu; comme d'ailleurs, en
définissant postérieurement à la notification de VéiSL
suprême la religion Chrétienne telle qu'elle a été pra-
tiquée dans l'Empire sous les Min et sous KanrM^ Y. E»
( 267 )
préoccupée surtout des actes et des symboles qui pou*
vaient motiver des punitions, a eu pour objet évident,
non de restreindre mais au contraire d'élargir le cercle
delà concession primitive; il est de mon devoir de
constater ici le véritable sens de la publication récem-
ment ordonnée, et de vous demander l'assurance posi-
tive qu'aucune restriction motivée sur la simple absence
de quelques uns des signes extérieurs spécifiés pour la
garantie de mes coreligionnaires, et non pour l'exclu-
sion des autres Chrétiens, n'est jamais entrée dans les
vues de Y. E. pas plus qu'elle n'était dans les miennes-
Cette assurance, si conforme d'ailleurs aux sentiments
élevés qui vous animent, et qui résulte si clairement
des explications antérieures échangées entre nous, je
r attends de votre justice et je la réclame au nom de
ma loyauté.
Agréez, M. le Commissaire Impérial, etc.
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Kis Orand Commissaire Impérial du Grand Empire
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Dépêche en réponse.
J'ai reçu la dépêche de Votre Noble Grandeur dans
laquelle vous dites: (suit une citation de la dépêche deM
de iMgrené du 5 Décembre^ depuis les mots comme mon
iuUiitioii formelle, yf/«yM'tf élargir le cercle delà con-
cession primilîve.)
Je considère que dans le traité de commerce qui a
élê ei-devanl conclu avec les Etats-unis, il se trouve un
article en vertu duquel il est permis de construire des
églises dans les cinq ports, et que cet article a été gé-
néralement étendu à tous les royaumes sans distinction
fiueune.
Votre Noble Grandeur ayant ensuite demandé que
dorénavant les Chinois qui pratiquent la religion pour
le bien soi(»nt tous exempts de culpabilité, j'ai fait d'une
demande aussi raisonnable l'objet d'une pétition à l'Em-
pereur, qui a marqué son adhésion avec le pinceau
rouge.
Apres cela, à cause que certaines autorités locales se
livraient encore à des actes arbitraires, détruisant la
(^r()i\ et les images, nous avons arrêté de nouveau une
publication générale, en vertu de laquelle il fût permis
de vénérer ces objets.
Mais je considère que la religion du Seigneur du Ciel
reposant toujours sur la pratique de la vertu, soit
qu'on vénère la croix et les images, ou qu'on ne les
\énère noint« tout se trouve également compris dans
fe (|ui n est point prohibé*
I
( 271 )
Les affaires de tous les royaumes du grand Occidenl
sont sur un pied de parfaite égalité, et pour ce qui con-
cerne la pratique vertueuse delà religion, ils sont égale-
ment compris dans l'article qui exemple de culpabilité.
Quant aux pratiques particulières, soit qu'elles diffè-
rent, soit qu'elles se ressemblent, l'Empire du milieu
u'établit en aucune manière des distinctions ou des lois
exceptionnelles, et Votre Noble Grandeur peut être
parfaitement tranquille à cet égard.
Je profite de l'occasion de celle dépêche pour vous
souhaiter une félicité sans bornes.
Dépêche qu'il est important qu'elle parvienne.
La dépêche ci-à-droite,
A Lagrené Grand Commissaire Impérial du Grand
Empire des Français.
Le 12 de la 11' lune de la 25* année de Tao-kuan.
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per!Hînne; <»!: rf^pui* cpie aoo» noo» aqoMgs^ «cparé».
jn»cpi ;) ce jour, wici que plnsieiir» no^ » :§€Mit déjà
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A.***iiréinent. dan» la tournée qpie woii» imiev fie faire
rfwi.-+ le?* cinq port», ▼ou» a^J« adms-dUenetit réglé
tonte* choîM'?^; vous aw^jooi d'une boœie* karaté; Totrc
naviiîTirioa a été hf^ureuse; ▼ou* aiFPv cExck riiacpie eiH
droit réglé pariai t^^meat tout ei^ q» étaft rrbtif aa
comnif rce; et en *ongeant cpi'une paix profoode tous
a '♦nivi partout^ j' en éprouve une jore extreaie-
Qnant à moi qui ^uis ctlar:;é du g^Kir^emetneiit de
dfMi:^ province», je me trouve accablé ^aJ&ire^ publi-
ques et de iraTnnx pénibles : fort heureux etico»re, que
dans ces deux provinces il y a une ^irande aboocîaDce
de céréales; de telle sorte que le pevple, jcHÛssant da
bien-être^ me laisse jouîr de quelques instants de repos
au milieu des grands dc^voirs de asa charge.
Je ne sais si vos loisirs vous permettront de veoir à
Canton poar que nous ayons une entrevue, ou non.
Voici que j'envoie à Macao le magistrat délégué Vu
pour vous présenter mes compliments, et porter en
même temps huit jarres de confitures pour vos deus
petites filles, dans l'espoir que vous accepterez ce mi-
nime et insignifiant témoignage de mes sentiments^.
Je fofis souhaite mille prospérités.
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IVo. 83.
(Lettrt: paiticuUèi'e de Lagi
à H.i-ih, du 19 Détùmbi-f
remise ù Canton Le 23J
M. lo Cuiimiissairi^ impéri;
[
^^^ Retenu quelque lemps par une iDclispositioD qui 8e
H^ pi'oloiigo, je n'ai pu répondre plutôt à la lettre que vous
^M m'avez fait l'honneur de m'adresseï', et qui m'a étû
H apportée le 13 de ce mois par le Mandarin Ihi.
H Je suis revenu de mon voyage au nord aprt-
V paisible et prompte traversée. J'ai vu partout dans lei
poris que j'ai visités, les heureux eliets des relatioi
qui se sont établies entre l'Empire du milieu et let
Empires de l'Occident, et j'ai reconnu avec joie sm
mou passage les dispositions bienveillantes et sympa--]
thiques des population;
J'ai pu également juger par moi-même bien de;
choses que je ne connaissais que par ouï-dire, et fîxei
mon opinion sur les points qui se rapportent à di
affaires précédentes.
Quant aux règlements relatifs au commerce, ce scrw
plus tard aux Consuls qui seraient insUtués de s'en oo-J
CHper sur les lieux en pleine connaissance de cause. <
L'entrevue dont vous me parlez, je la désire et elle
deviendra peut-être nécessaire; mais cela dépendra du
temps, du lieu et des circonstances, et je ne puis vous
rien dire encore A cet égard, si ce n'est que ce serait un
très vif regret pour moi que de quitter la Chine sans,
m'être de nouveau rencontré avec votre noble personne.
Mes filles ont élé bien sensibles à votre affectueux
souvenir; recevez, avec leurs remerclracnts empressés,
mes vœux pour votre félicité constante.
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{Dépêche de Kt-tn a Lagrené, reçue le 19 Décembre 1845.)
Kiy Grand CoDimissaire Impérial du Grand Empire
do Chine etc.
Dépêche.
Suivant la demande faite ci-devant par Votre Noble
Grandeur, que tous les Chinois qui apprendraient et
Eratiquerai(*nt la religion du Seigneur du Ciel dans un
ut vertueux fussent exempts de culpabilité, j*ai respec-
teusement adressé une pétition à T Empereur qui a
marqué son adhésion au pinceau rouge; pétition dont
j'ai, dans h; temps, envoyé copie à Votre Noble Gran-
deur pour qu'EUe en prît connaissance, en même temps
que je l'ai expédiée dans toutes les provinces de l'Em-
pire pour qu'on eût à s'y conformer, comme cela est
consigné aux archives.
Ensuite, étant parvenu aux oreilles de Votre Noble
Grandeur que les Chrétiens de l' intérieur étaient, com-
me autrefois, poursuivis et arrêtés. Vous m'avez prié de
nouveau d'établir des distinctions, et d'adresser à l'Em-
pereur une claire supplique, demandant que tous les
Chinois qui pratiqueraient la religion pour le bien,
pussent, suivant leur bon plaisir et n'importe dans
quel endroit, construire des lieux d'adoration du Sei-
gneur dn Ciel, se rassembler, adorer Dieu, vénérer la
croix et les images, réciter et lire des livres de leur
religion, exposer la doctrine qui engage à la vertu, sans
qu'on dût leur opposer le moindre obstacle.
Or, le 10 de la Q*' lune nous avons reçu une lettre des
Magistrats de la Grande chancellerie, portant que le
19 de la S*' lune de la 25'" année de Tao-knan^ l'Êmpi*-
reur leur avait signifié un décret ainsi conçu :
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( 279 )
« Ki-in el s(»s collègues nous ayant représrnié ce qui
t a été dit dans leurs conférences avec Lagréné par
t rapport à l'adoration de la croix et aux autres prati-
« ques de ce genre, nous trouvons qu'en effet ce sont
t là des pratiques inhérentes à la religion du Seigneur
« du Ciel que Ton ne doit point interdire; tout comme
t il est permis aux Chrétiens de construire, suivant leur
« bon plaisir, des lieux d'adoration du Seigneur du Ciel.
«Mais on ne pourra point convoquer les habitants des
« districts éloignés pour former des assemblées tumul-
« tueuses et subversives. De même,* les malfaiteurs
« qui sous le faux litre de Chrétiens lc réuniraient en
«sociétés pour faire le mal; et les sectateurs d'autres
« religions qui emprunteraient faussement les dehors
« du Christianisme, seront tous considérés comme in-
tt fracteurs des lois, et leurs crimes seront jugés d'après
«les lois anciennement existantes.» Respecti'z ceci.
Outre la copie respectueuse de ce décret que j'ai ex-
pédiée dans toutes les provinces, pour qu'on ait à s'y
conformer, je devais également en envoyer une copie
respectueuse dans une dépêche à Votre Noble Gran-
deur, afin qu* Elle en prenne connaissance et la con-
serve dans ses archives.
Je profite de l'occasion pour vous souhaiter un très-
grand bonheur.
Dépêche qu'il est important qu'elle parvienne.
La dépêche ci-contre,
A. Lagrené Grand Commissaire Impérial du Grand
Empire des Français.
Le 18 de la 11* lune de la 25* année de Tao-kuan.
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Ihi^ccke de L'iiftxm- a ^i-m, reuuse U- 23 DecemUn-e 1845.;
Macao le 19 Décembre 18/i5.
M. le Commissaire Impérial,
1^ religion Chrétienne professée par le grand Empire
des Français, ainsi que par les autres royaumes du
grand Occident, ayant pour but essentiel d'enseigner
la vertu et de proscrire le vice, et n'ayant ainsi rien de
commun aTec les sectes illicites et impures justement
proscrites par FEmpire du milieu. Votre Noble Gran-
deur a adressé Y an di^rnier une pétition à V Empereur,
afin que tous les Chinois qui pratiqut*iraient te Chris-
tianisme fussent exenipts de culpabilî|é aux yeux de la
loi, pétition qui a été revêtue de l'approbation Impé-
riale.
Di*puis lors, des poursuites ayant été intentées dan»
différents endroits contre certains objets religieux, ou
certaines pratiques extérieures que les autorités locales
ne croyaient, sans doute, pas comprises dans la tolérance
accordée, il est devenu nécessaire de bien en préciser
le sens; et il a été clairement arrêté que les Chinois
qui pratiquent le Christianisme dans un but vertueux,
pourraient à l'avenir construire partout des lieux d'ado-
ration, s'y assembler pour adorer le Seigneur du Ciel,
vénérer la croix et les images, réciter et lire des livn^
de religion, prêcher et entendre une doctrine conforme
à la vertu, sans qu'en tout cela on ptil leur oppdser le
moindre obstacle.
La liberté de la religion Chrétienne étant ainsi a-
grandie, je croyais, comme vous, pouvoir me repogièr
t 288 )
sur la publicité que les ados ofTicicU y relatifs devaient
avoir, et sâr la ficléliUV scrupuleuse des autorités à en
observer leiy dispositions.
Mais le voyage que je viens de faire dans les ports du
Nord a modifié mon opinion à cet égard.
J*ai pu me convaincre à Ning-pOj à Shaîig-haij à Amoy
que la pétition revêtue de l'approbation de l'Empereur,
et la dépêche subséquente concernant F affaire de la
publication générale expédiée par V. E. avant notre
entrevue à Tai-pin-kiii, ou n'étaient pas publiées, ou
n'avaient pas même été reçues par l'autorité locale, et
qu'un grand nombre d'individus n'en avaient point
connaissance : il en est de même à Canton.
Ainsi, M. le Commissaire Impérial, si les habitans de
villes placées si près, et l'on peut dire au centre de
votre action, n'ont pas été ou n'ont été que si tard
instruites des intentions de l'Empereur, combien n'est-
il pas à craindre que dans les provinces plus reculées
de l!Empire elles ne soient complètement ignorées; et
dès-lors que deviendraient les heureux effets quiv noui>
devions nous flatter de voir produire au dedans et au
dehors par la magnanime détermination de votre illus-
tre Souverain?
Dans un tel état de choses, M. le Commissaire Impé-
rial, au moment où je me dispose à aller rendre compte
à r Empereur des Français des résultats de la mission
qu'il m'a confiée, il devient nécessaire que la fâcheusct
impression dont je vous entretiens, et que confirment
des informations parvenues d'ailleurs, soit dissipée par
des» actes qui ne laissent aucun doute sur la loyauté
des mesures qui d(waient ivndre la paix et la sécurité
à tous les Chréli(*nft de l'Empire; il devient urgent que
personne à l'avenir ne puisse prétexter d'ignorance, et
que les autorités des 'diverses provinces n'aient plus la
possibilité de se livrer à des poursuites arbitraires con-
tre les Chréti(*ns.
Pour arriver à ce but que V. E. et moi avons un égal
désir d'atteindn\ v\ pour compléter dignement l'œuvre
commencée*, le moyeu le plus efficace à mon gré c'est
de L'engager a provoquer delà part de S. M. Impériale
un édil sacré en vertu duquel,
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No. 86.
(Dépêche de Lagrcné à Ki-in, remise à Canton le 25 Décetnbre 18&5. }
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Macao le 20 Dcceuibre 1 845.
M. le Comuiissaire Impérial,
J'ai reçu hier la dépêche que vous m'avez fait Thou-
aeur de m' adresser en date du 18 de la 11** lune.
Cette comniunication m'a été d'autajit plus agréable,
que je devais mcins T espérer. En eflet, loin de provo-
quer, ainsi que cela résulterait de la dépêche précitée,
le recours à l'Empereur dont V. E. m'a fait connaître
le résultat, je devais penser, au contraire, d'après la
teneur de votre communication en date du 16 de la 7*
lune, que la circulaire aux grands officiers de l'Empire
laquelle s'y trouvait jointe en copie, ne devait nulle-
ment attendre F approbation Impériale pour sortir son
plein effet.
Au surplus, M. le Commissaire Impérial, avant d'en-
trer dans de nouveaux détails à cet égard, je crois plus
convenable d'attendre la solution de l'affaire doHt j'en-
tretiens V. E. par ma dépêche en date du 17 de ce mois.
Agréez, M. le Commissaire Impérial^ etc.
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No. 87.
(Dépêche de Ki-in à Ijigrené, reçue à Canton le 25 Décemin'e 18li5.)
Kij Grand Commissaire Impérial du Grand Empire
de Chine etc.
J*ai reçu la dépt^che de Votre Nobh^ Grandeur datée
du 21* jour de T lune, et relative a la révocation des
défenses portées contre le Christianisme, dans laquelle
vous dites :
« Dans le voyage que je viens de faire dans les cinq
€ ports, j'ai pu me convaincre qu'une publication gé-
tnérale n'a pas eu lieu.... Si les habitants de villes
c placées si près n'ont pas été instruits des intentions
« de l'Empereur, combien n'est-il pas à craindre que
« dans les provinces plus reculées, elles iw. soient
« complètement ignorées^ et dès-lors que» deviendraient
t les heureux effets que nous devions attendre de la
t magnanime concession de votre illustre Souverain...
« C'est pourquoi j'engage Votre Noble Grandeur à pro-
t voquer de la part de S. M. Impériale un édit sacré...
« qui sera promulgué dans toutes les provinces... etc.»
Etant évident pour tous, que Votre Noble Grandeur
traite les affaires avec beaucoup de soin et de circons-
pection, et que ses pensées s'étendent à tout, il est de
mon devoir d'adresser immédiatement à l'Empereur
une pétition sur cette juste affaire, en le priant avec
instance de vouloir bien porter clairement un édit, en
verFu duquel, tous les Chinois qui enseigueront et
pratiqueront la religion du S(*igneur du Ciel dans un
but vertueux, qui construiront des lieux d'adoration,
n'importe dans quel endroit, qui s'y rassembleront pour
adorer le Seigneur du Ciel, qui vénéreront la croix et
les images, réciteront et lirontdes livres de leur religion,
( 2«2 )
et prêcheront une doctrine qui engage à la Tertu^pois-
nent le faire suivant leur bon plaisir, sans ëprouTer le
moindre obstacle : qu'ensuite, les églises construites du
temps d(* Ktifi'ht. ci depuis, qui existent encore, soient
restitu<^<*s aux Chrétiens des endroits respc<:tifs pour èln^
de nouvi*au consacrées au culte du Seigneur du Ciel,
à r exception, toutefois, de celles qui auraient été chan-
gées t^n Pagodes, ou reconstruites pour senrir d'habita-
tions particulières: etque si des ms^strats enfreignent
les ordres Impériaux en se livrant comme par le passé â
des poursuites contre ceux qui prêchent ou professent
la religion du Sc'igneur du Ci(*l dans un but vertueux,
leur crime subisst* aussitôt la punition qu'il mérite. Et
le jour m^me où l'édit sacré aura été porté, on en fera
i*espi'Ctu(*usemeiit des copies, lesquelles seront expédiées
dans tout(\s les provinces de T Empire, afin que dans
tous les tribunaux civils et militaires, grands et petits,
Téclil soit publia, affiché et promulgué, et que tous s'y
coii(orm(*nt égalen^eut.
Kiî coiisi(îérant que la bonté de notre grand Empe-
reur est immense, on p(»ut espércT qu'il consentira à
cette demande qui lui est faite, de façon qu'au dedans
et au dehors tous soient pleinement informés, et que
cette alfaiie élant traitée d'une manière complète, il
en résulte pour nos deux Empires un accroissement de
bonne harmonie.
Je confie cett(* dépêche au noble magistrat délégué
Çall(M'y pour qu'il vous la remette. Ce magistrat nous
a fait parCaîtem. nt connaître toutes les idées de Votre
Nobhî Grandeur par rapport à cette affaire, et s'est
acquitté avec une remarquabU' précision de la mission
dont vous r aviez chargé.
Je» profite d(^ cette occasion pour vous souhaiter
mille prospérités,
Pépêçhe qu'il est important qu' elle parvienne.
La dépêche ci?TÙ-droite,
A Lagrené Grand Commissaire Impérial du Grand
fimpire des Franrjiis,
J.e 27 de la 11" lune de la 25* année de Tao-kuan.
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(Dépêche de Lagrené à Kt-m, expédiée le M Décembre t8è5.;
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Macao le 30 Décembre 18à5.
M. le Coinmisftaire Impérial, '
La dépêche que Y. E. m* â fait ThonQeur de m' adres-
ser en date du 27 de la 11' lune de la 25' année de
Tao-kuan m'a été remise par M. Callery.
Je ne puis que voir dans ce documeni un nouveau
témoignage de la conformité des intentions qui nous
animent; seulement, la restriction apportée à la de-
mande de restitution des Eglises me paraît très r^ret-
tabie, et je conserve Tespoir que si là mesure dans sa
généralité petit paraître aujourd'hui d' une exécution
diflficile, elle ' deviendra dans l'avenir plus aisément
réalisable.
Du reste, quant à la démarche que- Y. E. se propose
ile suivre immédiatement auprès de l'Empereur à Tefiet
de provoquer la promulgation d'un édit sacré selon les
bases convenues entre nous, le succès ne saurait en être
douteux: car il s'agit du complément de Tœuvre com-
mencée, et du règlement définitif et eflScace des déter-
minations antérieurement prises.
Y. E. en comprend elle-même l'urgence et la justice;
dès-lors sa haute sagesse et le poids que donnent à ses
paroles la loyauté de son caractère et lei fonctions émi-
nentes dont elle est revêtue, me sont un sur garant du
prompt et heureux résultat de son intervention.
Dans un tel état de choses, et dans la ferme confiance
<r une solution qui ne laisse plus rien â désirer, je crojs
désormais inutile de revenir sur l'incident que je
signalai à Y. E. par ma dépêche en date du 20 Décem-
bre dcTuier, remise par M. Callery, et il ne me reste
qu'à lui faire agréer les nouvelles expressions, etc.
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Na. 89.
(Dépêche de Ijjtgrené a Kt-til, expédiée le 8 Jcmvipr 1846.
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Macao io 6 Jaavier 1846.
M. le Comiillssaire Impérial,
La mission qui m'était confiée touche il so» lernJie:
dans peu de jourB j'aurai quitté la Chine, emportant le
regret de h* avoir pu trouver avant mon départ; la pos-
sibilité de resgeîiter par une dernière ëntrei^e, tes
liens si étroits qui m'unissent à V. E.
J'aurais voulu, M. le Goinmissaire Impétîal) tièf point
mléloigner avant de connaître le résultat définitif delà
démarche que vous avez, faite auprès de F Empereur
Ifeltativement à la publication d'un édil satCré cpii résu-
me les concessipns antérieurement obtenues pour la
uoerté de la religion Chrétienne. Maid tie pouvant
désormais différer mon départ, il me restl^,à c^riftigner
ici le désir, que si, comme je n'en saurais douter, la
décision Impériale est conforme à l'espoir qlié vous
exprimez dans votre dépêche en date du 25 Décembre
dernier, je sois mis, aussitôt que possible, en possessipn
de l'édit original revêtu (tts^'ï* approbation suprême.
A. cet effet, j'ai délégué M. Callery et lui ai dônnéjjçjss
ordres nécessaires. Muni (Je mes instructions, instruit
de mon itinéraire, M. Callery se mettrait en route pour
me rejoindre, après la réception du document qui
me serait adressé, (^l le pdi'ïérait directemei t à Paris si
j'y étais déjà arrivé moi-mQme.
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Agréez, M. le Commissaire Impérial, etc.
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(Dépêche de tuigi-ené àU^i-m, expédiée le 9 JaiÈ^er iîu. j
Hacao le 6 Jafiî^er 6(36.
M. le Cominis8ail*e Impérial,
Sauf en ce qui concerne l'affaire pendante donîtj' avais
l'honneur d'entretenir hier Y. E., mon départ va na-
turellement terminer les relations d'affaires qae j'en-
tretenais a?ct Elle.
M. Lefebvre de Bécour consul de 1*" cFasse gérant le
Consulat de France à Canton, demeure chaqgié de la
correspondance oflScielle avec le^ autorités Impériales.
C'est à lui dû' est confié le soin de protégjejr les natio-
naux, de veiUer aux intérêts du commeéëè, et d'agir
en un mot c^ns la plénitude des attributions conférées
à nos Consuls par le traité de Whampoa.
Au momeM où nos rapports vont ainsi prendre fin,
et où j'écris la dépêche qui doit clore notre correspon-
dance, j'épf<luve un véritable plaisir à r^asser dans
nia mémoire les diverses phases de nos négociations.
Chaque inéîdent fait paraître sous un nouveau jour
l'élévation de vos pensées et la loyauté de fotre carac-
tère. PeriÀettez-moi de consigner ici, M. le Commis-
saire Impérial, l'expression des sentiments que vous
m'avez inspirés ot de féliciter votre auguste Souverain
dans les cirbonstances où se trouve aujourd'hui l'Em-
pire du milieu, d'avoir pour seconder ses intentions
magnanimes, des ministres qui vous ressegablent.
Agréez, M. le Commissaire Impérial, etc.
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(Lettre particulière de Lagrenè à Ki-ih, écrite le 7 Janvier 1866. J
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M. le Commissaire Impérial,
En me reportant à nos dernières conférences a Tai-
pin-'hiiij je me rappelle la satisfaction que yous m' ayez
témoignée quand je vous ai donné connaissance de la
résolution de mon gouvernement relativement à M. Cal-
lery.. Y(m^ aitez vu dans cette détermination la preuve,
def intérêt sympatîque que la France porte à rÉjcbpiré
du milieu. Maintenant Jl doit demeurer ^ien entendu
que la position faite à M. Callery par l'autorisation d'en-
trer en correspondance avec les hauts fonctionnaires
n'a, et ne peut avoir, rien de commun avec la position
officielle du Consul de l'Enapereur ded^Français. La
chose est donc aîpsi r^lée, suivant ce que nous avons
dit pfécédemmeàt, qtië^ tout ce «qm rentre dans les^
attributions* dç M. de Bécour, démeure étranger à la
correspondance intime de M. Callery, et que tout ce
dont ce dernier aurait, soit à entretenir les autorités
Chinoises, soit à être informé par elles, ne saurait être
de nature, à devenir l'objet de communications à adres-
ser ati; Consul ou à recevoir de lui.
/J'aurai quitté^ Macao .dans deif\ jours^ et ce spnt les
dernières paroles que je.vous adresse avant «è^n départ.
i Recevez avec mes adieux réitérés les vœux sincères
que je forme pour votre bonheur et votre prospérité.
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T. de Lagrené.
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